1926
Fred Jackman
Avec : Rex (the wonder horse), Yakima Canutt
C’est une histoire d’amitié entre un homme et un cheval sauvage. Lorsqu’il était poulain, Rex était soigné par un garçon. Ils seront séparés par une attaque d’indiens, le poulain deviendra The Devil Horse, le cheval du diable, un étalon impressionnant de puissance, détestant les indiens par dessus tout, au point de devenir une légende dans leur répertoire vu qu’il ne rechigne pas à tuer l’un d’entre eux de ses sabots à chaque fois qu’il en a l’occasion. Le garçon qui a perdu ses parents dans l’attaque, devient grand, lui aussi déteste les indiens, mais pas autant que son ancien ami quand même. Ils se retrouveront autour d’une authentique histoire de série B avec un indien vicieux (Bob Kortman) qui veut se faire la fille du colonel du fort, et qui déclenche une guerre pour ça (je résume, parce qu’il y a aussi des bagarres, un passage secret, une idylle entre le garçon devenu grand (Yakima Canutt) et la fille du colonel (Gladys McConnel), une idylle entre Rex et la jument de la fille du colonel, et même un autre cheval sauvage, taché noir et blanc, rival de Rex, qui veut se faire la jument de la fille du colonel à la place de Rex et qui est même un odieux raciste vu qu’il n’accepte dans sa horde que des chevaux noirs et blancs comme lui !).
Comme No man’s law, The Devil Horse est un western produit par Hal Roach, réalisé par Fred Jackman, et mettant en vedette le cheval Rex. Le scénario est ici beaucoup plus enfantin et sériebiesque que No man’s law, mais the Devil Horse reste néanmoins une série B exceptionnelle, par sa qualité d’écriture, par ses magnifiques paysages et par ses moyens financiers inattendus. Les indiens ont ici clairement le mauvais rôle, mais ils sont joués par de vrais indiens (à part Bob Kortman donc) ce qui s’est vraiment très rarement vu dans le western. Yakima Canutt est toujours très beau, avec son mélange de force contrastant avec son air de jeunot. Il nous fait encore quelques cascades bien senties, un beau plongeon, une bagarre à deux sur un choual, sa routine de toujours. Le film pêche néanmoins par son rythme un peu lent, proposant d’interminables plans sur les chevaux en action. Ces prouesses de dressage étaient sans doute parfaitement spectaculaires pour les spectateurs de 1926, mais aujourd’hui, Rex a été remplacé par des T-Rex faisant du judo avec des singes numériques, et les parties animalières sont finalement ce qui offre le moins d’intérêt dans ce généreux héritage des pionniers du genre.
PS: si vous rêvez de voir un western où les indiens balancent des rocs sur les blancs du haut des falaises comme dans Lucky Luke, il y a un peu de ça au début!
Où le voir: DVD Grapevine Video. Pas cher, non restauré, mais avec un petit film d'animation (Ko-Ko the Kid) en supplément.