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Secret bancaire: des Conseillers fédéraux contre, tout contre ...

Publié le 24 février 2010 par Francisrichard @francisrichard
eveline widmer-schlumpfIl ne se passe guère de temps sans que nous n'ayons droit à une déclaration sur le secret bancaire de la part d'un membre du gouvernement helvétique. Lequel ne parle pas d'une seule voix. C'est le moins qu'on puisse dire. Ou plutôt si : d'aucuns s'en prennent d'une manière ou d'une autre au secret bancaire, qu'ils prétendent défendre, la main droite sur le coeur. 

Une Conseillère fédérale comprend qu'un ministre des Finances étranger puisse acheter des données bancaires suisses volées. Un Conseiller fédéral imagine que la Suisse puisse pratiquer l'échange automatique de données avec d'autres pays moyennant contrepartie. Une autre Conseillère fédérale se dit prête à abolir pour les Suisses la distinction entre soustraction fiscale et fraude fiscale.

Avec de pareils pieds nickelés la Suisse est mal partie, pour la plus grande joie des pays qui chassent leurs évadés du fisc et, faute de gros poissons dissimulés dans des trusts [voir mon article "Vive l'évasion fiscale" de Myret Zaki ], se contenteraient bien de menu fretin pour satisfaire l'appétit jaloux de peuples qu'ils ont précipités dans la ruine. 
 
Dans un article du 5 février 2010, 24 Heures rapporte ceci au sujet de Micheline Calmy-Rey ici :

"La ministre des Affaires étrangères, invitée à un débat organisé à Bâle par l’hebdomadaire allemand Die Zeit , a été interrogée sous forme d’hypothèse: "Si vous étiez ministre allemand, auriez-vous acheté des données volées?"

"Comme ministre des Finances, oui, j’y aurais réfléchi très fort. Chaque ministre des Finances lutte contre l’évasion fiscale, c’est normal", a répondu la conseillère fédérale. Si la question est hypothétique, la réponse est rhétorique. Micheline Calmy-Rey a fait une litote, cette figure de style qui permet de déguiser sa pensée tout en faisant comprendre sa position. Mais, il est vrai, elle n’a pas dit qu’elle "aurait acheté" les données…"
Dans un article du 7 février 2010, La Tribune de Genève rapporte ceci au sujet de Hans-Rudolf Merz, ministre des Finances 
ici :
"Si l’Union européenne souhaite obtenir l’échange automatique d’informations sur ses ressortissants ayant placé de l’argent en Suisse, elle devra y mettre le prix. Et accorder aux banques et aux assurances helvétiques l’accès libre à ses marchés financiers. Tel est le marché offert hier par le conseiller fédéral Hans-Rudolf Merz dans une interview donnée à la NZZ am Sonntag. "Si nous voulons un accord sur les services financiers, explique-t-il, nous devrions être prêts à reprendre les règles européennes – et l’Europe pratique l’échange automatique d’informations." "
Enfin, dans un article du 22 février 2010, 24 Heures rapporte ceci au sujet d'Eveline Widmer-Schlumpf, ministre de la Justice
ici [d'où provient la photo ci-dessus]:
"Dans un entretien à la presse alémanique publié hier, la conseillère fédérale annonce vouloir ouvrir le débat sur la suppression de la distinction entre fraude et soustraction fiscale à l’intérieur du pays. "Il s’agit finalement de mettre sur un pied d’égalité les autorités fiscales suisses et étrangères", a souligné la cheffe du Département fédéral de justice et police."
Rappelons que cette dernière Conseillère fédérale, représentante de la fausse droite, a évincé en 2007 son propre collègue de parti, Christoph Blocher, avec l'aide des voix de la gauche. La trahison ne serait-elle pas chez elle une seconde nature, voire la première ? N'a-t-elle pas reçu le soutien de socialistes, pour qui la suppression de cette distinction est une ancienne revendication ? 
Le socialiste et syndicaliste Jean-Claude Rennwald , conseiller national jurassien, a même déclaré
ici :

"C'est très bien. Mais, comme avec le statut des saisonniers, la Suisse change de cap, uniquement sous la pression internationale."

Avec de tels ministres, dépourvus de principes, la Suisse n'a pas besoin d'ennemis.
Francis Richard
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 Max Göldi


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