Y aurait-il une malédiction qui planerait sur la sélection avec l'annonce quasi quotidienne de forfaits de joueurs ?
Quoi qu'il en soit, il ne fait aucun doute que cette multiplication d'annonces n'est pas le simple fait du hasard. Si on récapitule, ça porte à 13 le nombre de blessés depuis l'annonce des 30 joueurs avant le début du tournoi :
- Damien Traille / Biarritz
- Fabien Barcella / Biarritz
- Dimitri Yachvili / Biarritz
- Vincent Clerc / Toulouse
- Jean-Baptiste Ellisalde / Toulouse
- Romain Milo-Chluski / Toulouse
- Benjamin Fall / Bayonne
- Fulgence Ouedraogo / Montpellier
- Sébastien Chabal / Racing Metro
- Maxime Mermoz / Perpignan
- Luc Ducalcon / Castres
- Aurélien Rougerie / Clermont
- Pascal Papé / Stade Français
Le dernier forfait en date est celui de Pascal Papé, qui sera remplacer par Julien Pierre et c'est ...Sébastien Chabal qui a été rappelé pour s'assoir sur le banc de touche. Sans remettre en cause les qualités du joueur, il y a de quoi se poser des questions quant à sa complémentarité avec Lionel Nallet, surtout après les prestations très perfectibles de la France sur les séquences de touches. Aligner une paire de Racingmen aurait été plus judicieux face à des gallois joueurs.
Benjamin Fall qui a déclaré forfait hier, manque une nouvelle fois de prouver sur le terrain tout le bien que le staff pense de lui. C'est d'autant plus dommageable que l'adversaire du jour, le Pays de Galles, offre un jeu très ouvert et donc favorable à l'expression de la french touch de nos ailiers. Ce n'est que partie remise.
Cette avalanche de blessure relance le débat sur la densité du calendrier avec un Top14 omniprésent mais également une H Cup éprouvante et des matches internationaux qui s'additionnent. La rançon du succès de la professionnalisation du Rugby se fait au détriment de l'intégrité physique des joueurs. Peut-être que la FFR devrait réfléchir à la mise en place d'un calendrier plus léger pour les internationaux, à l'image de ce qui se fait chez nos voisins britanniques. Peut-être que le Top14 comporte également trop d'équipe, donc trop de matches. Quoi qu'il en soit, une réflexion doit vite s'engager sur le pourquoi du comment de ce mal qui ronge nos internationaux !! Heureusement que le vivier est encore assez profond pour permettre de combler les brèches sans que le niveau en pâtisse.