La période n’est pas réjouissante, cela fait même un moment que ça dure. Et pourtant les médias annoncent des profits records pour plusieurs établissements bancaires…Chercher l’erreur ! Surtout quand pour nous le simple fait de penser « AVENIR » déclenche des migraines tenaces. Alors imaginer faire de sa passion, un métier, et puis quoi encore ! C’est bien mignon de rêver mais ça ne nourrit pas son homme !
Que va-t-on devenir ?
Allons-nous nous contenter de donner le change, tenir bon parce qu’il le faut bien, parce que nous n’avons pas le choix, et les jours où la coupe est pleine, dégainer à tout va sur les patrons, les institutions, les autres, ces foutus autres, comme autant de prétextes à tous nos malheurs ?
Va-t-on devoir stocker au fond d’un container en partance pour l’autre monde, nos rêves, nos envies de jours meilleurs ou peut-on envisager, malgré tout, un avenir à la hauteur de nos espérances ?
Comment s’y prendre pour écrire sa propre partition et en finir avec cette musique inaudible ?
Cette question je me la suis souvent posé et suis arrivé à la conclusion qui n’engage que moi (précision utile pour les grincheux qui ne vont pas manquer de m’allumer) que «Toutes nos névroses commencent lorsque nous essayons d'être ce que nous ne sommes pas* »
Lorsque j’ai décidé de franchir le pas, tenaillé par une passion évidente, et d’embrasser le métier de « motivateur », le pari était osé. Le succès ne s’est pas précipité à ma porte, loin s’en faut. J’ai très vite accumulé les retards de paiement, loyers, pension alimentaire, factures en tout genre. Je n’avais pas encore vraiment trouvé mon style et en prime devais composer avec le regard ébahi de mes relations professionnelles qui voyaient là un bien étrange moyen de "faire de l'argent" comme ils disaient. Bref j’empilais joyeusement les « emmerdes ».À cette époque (pas si lointaine) j’avais un surnom : Le champion sans pognon!
J'ai mis du temps à ne plus me sentir coupable d'être qui je suis, à ne plus vouloir tordre la réalité pour la faire coïncider par tous les moyens à certaines de mes croyances. Alors aujourd'hui en cas de coups durs je me dit toujours « insiste! il est écrit nulle part que c’est impossible ! »
Evidemment qu’après un entretien stérile, où je ressortais bredouille, sans contrat, j’ai parfois été tenté de tout envoyer balader et de reprendre un "métier dans la norme", mais l’aurais-je pour autant trouver ? Mon parcours devenant tellement atypique qu’il aurait certainement fallu placer le recruteur sous hypnose pour lui faire oublier tous ses préjugés ! Et puis à force d’insister, de raconter des histoires, de vivre la vie que j’avais choisi, les autres se sont habitués, les regards ont changé. L’étonnement s’est fait approbation, les mercis ont remplacé les pourquoi. Des dizaines de personnes à la fin de chaque atelier me témoignaient leur sympathie et me donnaient la force de repartir à l'assaut. À chaque fois que j’ai douté du marché, des autres, de mes capacités, je me suis demandé si mon comportement est en phase avec mes objectifs, si le Succès après lequel je courrais était celui des autres ou le miens? Alors oui, même s’il m’arrive encore régulièrement de me poser la question,
ce jour où j’ai décidé d’accepter ce que j'étais profondément m'a mis sur le chemin pour obtenir ce que je voulais!
Je vous laisse avec cette pensée qui frappe fort de J.Bucay* « Tout a commencé ce jour gris où tu as fièrement cessé de dire JE SUIS…et où mi-honteux mi-craintif, tu as baissé la tête et changé tes paroles et tes attitudes pour une pensée terrible: je devrais être".
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