Désormais, c'est moins d'un tiers des ressortissants de sa gracieuse majesté qui croient que le réchauffement climatique est avéré de façon certaine (definitely). Soit 30% de moins que un an plus tôt (44% en 2008) selon le sondage d'Ipsos Mori, repris par le Guardian (centre-gauche) au Royaume-Uni. Un niveau de sceptiscisme très élevé et pourtant sous-estimé selon le journal, car les plus de 64% n'ont pas été interrogés, alors qu'ils sont traditionnellement nettement plus sceptiques.
En détails, 29% des répondants estiment que le réchauffement est une "possibilité" et 31% considèrent que le sujet est exagéré. Une hausse de plus de 50% en un an.
Sur les causes du changement climatique, un britannique sur cinq seulement croit que son origine est humaine. Une pierre dans le jardin de ceux qui caricaturent le débat politique en limitant les sceptiques à des extrêmistes ou qui, comme Hervé Kempf, associent les sceptiques à Adolf Hitler.
Raisons avancées pour ce changement des esprits : les scandales récents qui ont montré des manipulations de données, des détournements du processus de relecture par les pairs ou autres tricheries au cours du Climategate. De même, l'utilisation de documents non scientifiques provenant d'activistes de l'environnement ou d'exagérations volontaires pour convaincre les politiques a singulièrement terni l'étoile du GIEC et nourri les appels à la démission de son président, Rajendra Pachauri.
L'évolution britannique se retrouve dans tous les pays d'Europe.