Connaissez-vous Publibook?

Par Frontere

(Marilyne Efstathopoulos, directrice du développement chez « Publibook »)

Un français sur 10 écrit. Lors de précédents articles, j’ai voulu expliquer la difficulté pour un auteur qui n’a encore rien publié à trouver une maison d’édition. Si l’on considère une masse de 1 000 nouveaux auteurs qui enverraient leurs manuscrits à « Gallimard », « Le Seuil » ou autres maisons, il faut savoir que moins de 1 sur 1 000 pourra aboutir dans son projet. C’est-à-dire que si l’on réduisait l’année à 10 mois, arriveraient chaque mois chez les éditeurs 100 livres dont 1 seul serait publié, par exemple en janvier, puis 0 en février, 0 en mars, 1 en avril, etc.

Conclusion : la mission n’est pas impossible, elle est quasi impossible sauf à bénéficier d’un parrainage, pour ne pas dire d’un maquignonnage, patenté ou que vous n’ayez vos entrées à TF1 …

À partir de là, sachant que la publication à compte d’auteur sera couteuse pour vos finances, comptez quand même de 2 000 à 2 500 euros si ce n’est plus, il faut étudier d’autres possibilités. C’est ce que j’ai fait.

À vrai dire par hasard, et à l’occasion d’un voyage en Tgv, j’ai trouvé sur le fauteuil d’un compartiment un numéro du gratuit Lyonplus (édition du 1er juillet 2009) qui comportait un dossier (repris du quotidien « Le Monde ») consacré à l’autoédition en général, à « Publibook » en particulier. Mais connaissez-vous « Publibook » ?

Dans une maison d’édition traditionnelle, si d’aventure vous étiez le Houellebecq de 2010, on vous proposerait un tirage de 500 exemplaires de votre livre, avant de constater au bout de quelques mois, que vous n’en avez vendu que 100. Votre éditeur déciderait alors le passage au pilon des 400 exemplaires invendus. Quel gaspillage! Chez « Publibook » l’édition se fait au fur-et-à mesure des commandes, de plus votre livre peut être téléchargé en ligne sur Internet. Vous bénéficiez d’un référencement dans le réseau F.n.a.c. et chez Amazon. Votre ligne ne sera jamais épuisé puisqu’il peut être imprimé à tout moment ce qui fait que vous n’êtes pas obligé de faire un coup médiatique pour réaliser une grosse vente à moment donné avant de tomber dans l’oubli. Dans 3,4,5 ans votre livre sera encore disponible : vous jouez la distance. La formule marche de plus en plus à tel point que si 350 livres ont été publiés par ce nouveau circuit en 2004, le chiffre est monté à 700 en 2009, et l’autoédition est en plein développement.

Sachez également que votre livre pourra être vendu en format papier puisque les librairies de votre ville, de votre région, des libraires amis dans d’autres régions, auront la possibilité de commander autant d’exemplaires qu’ils le souhaitent. Car, à l’évidence, et au moins dans un premier temps, vos ventes se concrétiseront là où vous êtes connu, votre ville, votre région.

Voilà en tous cas une piste que je voulais évoquer ici. Mais vous, avez-vous été confronté_e à la difficulté de se faire éditer ou bien avez-vous pu trouver un éditeur? 

Dans un prochain article, pour clore cette série d’articles consacrés à l’édition, je présenterai le livre qui sera publié à la mi-mars par les éditions « Publibook » et que j’ai intitulé Denis Tillinac et la beauté des Vietnamiennes à bicyclette.