Sergio Algozzino : Oui cela a orienté mon choix. En fait, non... L’idée du philosophe m’est venue car ce petit chien prisonnier du dessin tente désespérément de s’échapper, de s’évader, mais ses efforts sont sans succès.
Alors, coincé dans sa bulle, forcé d’être immobile et uniquement observateur, il est bien obligé de contempler le monde qui l’entoure, de méditer. Et ce qu’il voit n’est pas très réjouissant...
Pourquoi avoir changé de graphisme en plein milieu de la BD ?
Parce que je suis un peu fou...Guillaume m’avait demandé de dessiner comme si j’avais le poignet cassé afin que le style soit spontané. Comme j’ai trouvé que le dessin était vraiment mieux ainsi, j’ai fini par me casser le poignet pour continuer à mieux dessiner... (rire)
Le récit que vous faites de l'origine d'Epictète est amusant : cela confirme-t-il que les auteurs de BD (dessinateur ou scénariste) ne se prennent pas au sérieux ?
Êtes-vous certain que je ne me prenne pas au sérieux? Vous ne savez pas si Guillaume et moi ne sommes pas certains d’être les plus grands auteurs de Bd du monde et de tous les temps? Ça vous fait sourire ? [NdR : Sergio... sois sérieux une minute... quoi ? t'es sérieux ?]
Si Epictète avait été un chat, l'auriez-vous appelé Diogène ?
Bonne idée ! La semaine prochaine vous trouverez un nouveau personnage dans les pages d’Epictète. [NdR : de rien, tu verses mon pourcentage sur mon compte suisse, hein...]
Ne redoutez-vous pas qu'une association de défense des animaux porte plainte contre vous ?
Oui, tout le temps ! Je dois vous avouer que pour dessiner Epictète, j’ai enfermé un vrai chien dans une vraie cage et observé ses mouvements... [NdR : ça m'étonne pas de toi, ça...]