L’art de l’anticipation n’est pas toujours le fort des entreprises. Pourtant, il ne manque pas des prospectivistes, des tendanceurs et autres futurologues pour
regarder un peu plus loin que l’horizon de l’économie.
Ainsi, à quelques rares exceptions près, les entreprises de télécommunications n’ont guère anticipé l’usage de leurs abonnés. Avec l’accroissement du nombre de smartphones, le temps passé à
téléphoner se réduit sensiblement, au profit du surf sur Internet, de l’envoi de SMS, d’emails, de l’écoute de musique, du téléchargement d’applis, de vidéos… Résultat, la bande passante est très
sollicitée aux Etats-Unis et en Europe, et les équipementiers doivent redoubler d’efforts et d’investissements pour convertir la 3G bientôt poussive en 4G ou LTE (long-terme evolution) qui
pourrait emmener le débit des réseaux à 100 Mbps.
Mais il faut faire vite, en Amérique du Nord, le géant ATT déclare que le trafic des données en mobilité a augmenté de 5 000% en trois ans ! Et il existe déjà des zones blanches —pour ne pas
dire des zones d’ombre— où les données passent à la vitesse d’un train de banlieue asthmatique, quand le train passe ! Pour autant, les équipementiers devront encore aller plus loin,
l’Internet sans fil devient la norme pour les mobilautes, avec une clé 3G ou encore une tablette WiFi, l’usage veut que le fil devienne obsolète, définitivement.
Ce monde sans fil est déjà demain… On se demande encore pourquoi, certains investissent des sommes astronomiques dans le câblage des cités alors qu’il faut avant tout augmenter la puissance des
antennes et leur nombre.