Etat chronique de poésie 823

Publié le 24 février 2010 par Xavierlaine081

823

Dans un flacon discret

J’ai recueilli tes larmes

Amour blessée

Au rasoir du temps qui passe

*

J’ai laissé le sommeil

Panser les plaies d’incertitude amère

Penché sur tes paupières

Mes mots se faisaient caresses

*

J’ai tant frémi de ta bonté

Tant pleuré les longues solitudes

Tant hurlé dans les corridors du désespoir

Alors nulle porte ne s’ouvrait jamais

*

J’ai bu tant de peine

Si longuement erré en plaines de tourments

Ta main

Ta main dans ce désert

Accueillant l’éternel exilé

Entre deux bras tendre

*

Nous voici vieillis

Emus

Chaque heure nous enferme

Amour

Dans la pièce vide des mots imprononçables

*

Ne restent que tes larmes

Amoureusement recueillies

Au flacon de délicatesse

Elles brillent dans cette nuit étrange

Etrangers nous sommes

Murés en nos errances intérieures

*

Tes formes alanguies

Amour

Sur le perron de nos rêves

T’en souviens-tu

A l’heure où de tes yeux

Coule encore cette source

.

Manosque, 24 janvier 2010

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