Pagan en Birmanie

Publié le 24 février 2010 par Argoul

Pagan (Bagan) est renommé pour son architecture grandiose, c’est la plaine aux 1 000 pagodes sur la rive de l’Ayeyarwady.

 

Pour moi, le site le plus extraordinaire de Birmanie : 13 000 temples, pagodes, stûpa (dagon ou zedi, monument commémoratif de la mort de Bouddha), kyaung (monastère bouddhique) et autres édifices religieux construits entre 1057 et 1287.

2217 monuments restent debout malgré l’invasion des Mongols en 1287 et les crues du fleuve sept siècles plus tard. L’influence de l’Inde, la sensualité des formes et des couleurs, le sens de la ligne et de la narration.

 

Le stûpa (ou pagode ou zedi) est un édifice  plein et recelant une relique. C’est une représentation du cosmos, sa forme symbolise le Mont Meru, le mât scellé dans la pierre représente l’axe du monde. Le temple est à l’origine une salle d’assemblée pour les moines.

Entre autre, voici :

Le temple Nandamannya (infinie sagesse)construit au 13e siècle. L’influence de l’Inde est visible dans l’architecture des tours plaines et ogivales, dans les sikharas (tours sanctuaires ogivales) qui coiffent les édifices.

Le temple Seinnyetama, 13e siècle également, décor de stuc, une guirlande de joyaux entrecoupée de quatre Bouddhas assis.

Le Gubyaukgyi, 13e toujours, est une grande grotte aux couleurs chatoyantes. Ce temple-grotte était décoré de belles fresques, illustrant des épisodes des Jataka (recueil de 547 contes décrivant les principaux évènements qui ont marqué les vies antérieures de Siddhârta Gautama).

L’Ananda, l’un des plus beaux, l’un des mieux conservés, terminé en 1091, chef-d’œuvre de l’architecture môn. L’édifice se dresse sur un plan en croix grecque. Quatre galeries mènent au cœur du temple où se dressent les statues en bois sculptés des quatre Bouddhas.

Le Dhammayangyi, 12e siècle, le temple le mieux conservé de Bagan et l’un des plus impressionnant avec son plan similaire à celui de l’Ananda. Des fresques d’inspiration mahayaniste parent ses murs.

L’Abeyadana, 1080, la décoration mêle les thèmes hindouistes et mahayanistes. Des bodhisattvas ornent les murs extérieurs.

Le Nanpaya, 11e siècle est construit en briques de grès sur une structure quadrangulaire avec à l’est un long avant-corps d’entrée. Il aurait abrité les appartements du roi môn Manuha.

Le Mingalazedi, 1277, est le dernier grand stupa du siècle des bâtisseurs de Bagan. Il est juché au sommet de trois terrasses carrées. Ses proportions sont harmonieuses.

Le Thatbyinnyu, 12e siècle. La structure pleine de ce temple de l’Omniscience domine le Vieux Bagan de ses 61 m.

Le Shwehsandaw, du 11e est appelé aussi temple de Ganesh, dieu hindou de la Sagesse à tête d’éléphant.

Le Lokananda, pagode cylindrique très répandue chez les Pyus.

Après ces visites au milieu de la poussière de la chaleur, vous avez certainement une petite soif ? Essayez l’eau glacée. Un petit creux également ? Testez les brochettes de tripes, et goutez aux beignets de crevette, ou aux criquets frits. Voilà votre forme reconstituée, alors nous pouvons continuer.

Il va falloir escalader le Mont Popa, (la montagne des fleurs) c’est le Mont des Nat, un cône volcanique qui se dresse à 1518 m. L’Olympe du Myanmar domine la plaine de Pagan. Ses abords ont été fertilisés par les cendres du volcan ce qui favorise une végétation profuse. L’ascension est courte mais éprouvante et permet de jouir d’une vue magnifique.

Sur la route qui mène au Mont Popa, les palmiers sucriers sont vêtus de longues échelles. Les hommes y récoltent le jus de palmes.

Les inflorescences du palmier sont incisées pour que la sève coule dans des récipients d’argile, en permanence accrochés aux arbres. Mis à bouillir, le jus donnera la mélasse et fermenté on obtiendra le vin de palme. A la vôtre.

Sabine

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