Chaussures rouges, talons aiguilles, Luciano Marrocu, Scarpe rosse, tacchi a spillo,

Par Mango
Inscrite depuis trois mois au moins au challenge VO de Bladelor, voici seulement ma première participation avec ce livre en italien, pas encore traduit en Français.
L’histoire: C’est un roman  policier qui se déroule dans la Rome de l’après-guerre et en Sardaigne, l’île natale de l’auteur. Les personnages sont des hommes d’affaires et des politiques véreux, désireux  d’oublier les années noires du fascisme  pour accéder au bien –être de l’américanisme naissant.
Un crime a eu lieu dans un appartement  du centre de la capitale italienne et tout accuse une malchanceuse domestique sarde qui se trouvait là avec l’usurier assassiné ! Tout semble la condamner mais c’est sans compter sur le zèle de ses deux compatriotes, les deux héros  des précédents livres de l’auteur, le commissaire Eugenio Carruezo et l’inspecteur Luciano Serra, qui vont s’empresser de découvrir de nouvelles pistes en menant leurs recherches  auprès des inquiétants colocataires de la victime,  hommes de finances dont les pouvoirs s’étendent jusqu’aux mines de Sardaigne !  Tout y passe de l’Italie des années cinquante où tout se mêle dans l’exubérance d’un nouvel état du monde, On y rencontre à la fois ceux qui gardent encore la nostalgie secrète du récent passé fasciste et ceux qui commencent à imposer les nouvelles forces occultes du pouvoir républicain..Mais ce que j’ai préféré dans ce récit ce sont tous ces personnages autour desquels s’affairent les enquêteurs,  tous  criants de vérité,  pleins de vie et d’espérances  pas toujours avouables : le petit vieux qui espionne ses voisins par une petite fenêtre mais qui ne voit que leurs chaussures, d’où le titre, et surtout ces magnifiques jeunes mariées sardes,  regroupées toutes ensemble le soir de l’explosion de la mine où meurent leurs maris !  Quant aux deux personnages principaux, Carruezzo et Serra,  on les suit  d’autant plus volontiers  que l’auteur  les traite avec une ironie légère des plus sympathiques.  Le style de l’auteur, quant à lui, est des plus efficaces ! Net et précis, il est fait pour  évoquer des silhouettes et des caractères difficiles à oublier  ensuite! Ce livre et le troisième d’une trilogie avec ces deux  inspecteurs. C’est le seul que j’ai lu et je l’ai beaucoup aimé !Scarpe rosse , tacchi a spilloLuciano MarrocuChaussures rouges,  talons aiguilles, (Traduction personnelle)(Il Maestrale, 2004, 235 p) VO italien