[...] Le Flux est une immense architecture de liens, en grande partie dynamiques, qui lient des informations entre elles, des informations et des propulseurs, des propulseurs entre eux. Entre les propulseurs circulent des informations qui souvent peuvent décrire des boucles, sortes de respiration ou de feedbacks qui s’auto-renforcent. Les propulseurs peuvent eux-mêmes suivre les liens.
C’est ainsi que se forme un écosystème dans lequel nous injectons notre créativité, créativité à produire les informations et à générer des liens.
Au final, c’est le lien qui est révolutionnaire et le Web ce n’est que ça (pas de 1.0, de 2.0, 3.0… juste le lien… tous le reste n’est que discours détourné sur le lien). Avec le lien nous disposons d’une arme extraordinaire, cette arme jadis utilisée par les intellectuels et les politiciens, aujourd’hui à la portée de tous. Quand des gens se connectent sur Facebook, même si Facebook est une prison centralisatrice, ils créent des liens entre eux qui dépassent Facebook et qui généralisent la structure du Flux hors du Web.
La seule question politique aujourd’hui est de savoir si cette nouvelle cathédrale de liens changera ou non la nature de nos sociétés. J’en ai la conviction. Mais nous devons apprendre à maîtriser le lien. Nous devons apprendre à le tracer pour gagner le bonheur en évitant de nous enfermer dans des communautés repliées sur elles-mêmes. [...] Tout est dit
A propos du Socialisme…
[...] Pour installer le revenu de vie, (Voir également) nous devons décentraliser la création monétaire. Pour célébrer la dignité humaine, nous devons décentraliser le travail, transformer le salariat en un nouvel artisanat. Pour garantir la liberté d’expression, nous devons continuer à créer des blogs indépendants et ne pas nous enfermer dans des plateformes totalisantes.
Nous ne devons nous définir comme des anarchistes, intégrant dans nos rangs les déçus du faux socialisme.
Alors nous apprendrons à produire nous-mêmes notre énergie, nos informations, nos infrastructures… Nous cesserons d’être soumis aux structures d’autorité qui n’ont plus aucune raison d’exister dans un monde devenu technologique.
Mais prenons garde. Il ne s’agit pas de détruire aveuglément toutes les structures d’autorité, mais seulement celles qui nous aliènent, celles qui n’ont plus de raison d’être. [...] Il me semble que c’est une évidence… Non ????
Vous qui me suivez depuis un certain temps, vous savez que j’aime tout particulièrement la pensée de Thierry Crouzet, que je salut d’ailleurs au passage