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J’avais hâte de remettre les pieds à Potopwens (lisez-le à haute voix, vous aller savoir de quelle ville je parle), de sentir la ville et d’entendre les gens. Le décor s’est quelque peu amélioré depuis une semaine, on voit des campements remplis de belles tentes blanches. Ce n’est pas encore la totalité des campements, mais on sent une amélioration. Comme les sacs de ‘cadeau-de-pitou’ éclosent de la neige à la fonte du printemps sur les trottoirs de Montréal, des montagnes de bétons concassés poussent dans les rues et les terrains vagues. Les rencontres avec Jean-Claude (le chauffeur avec qui je travaille le plus) et les autres collègues ont été chaleureuses. Tout le monde n’en avait que pour les quelques secousses des dernières 24 heures. Personne n’a vraiment dormi… On sent certaines personnes complètement affligées par ces petits rappels du grand brassage, alors que d’autres rigolent des réactions de tous et chacun. En revenant de l’aéroport sur Delmas, on pouvait lire sur certains murs ‘Viv Labady’. Pendant quelques secondes je l’ai pris personnel, difficile de faire mieux comme accueil ! J’avoue que ça m’a fait du bien. Sérieusement, le Labady en question est un journaliste qui était candidat à la chambre des députés pour les élections prévues le 28 février prochain ; élections qui ont bien évidement été annulées par le Président. En fait, aux dernières nouvelles (lues dans les journaux glanés dans les aéroports), l’annulation des élections, les trois jours de deuil national et le congé férié du mardi gras ont été les trois seules interventions officielles du président depuis le 12 janvier 2010. Je précise l’année pour éviter la confusion...