Après avoir passé deux heures devant Raison et Sentiment d'Ang Lee hier soir, j'ai bêtement zappé sur Téva à 20h30.
Pour ceux qui ne connaissent pas, Téva est une chaîne de la TNT et autres bouquets numériques, à destination de la ménagère de moins de 50 ans. Téva déco, Téva cuisine, Téva je t'apprends comment coucher avec ton mari, Téva trucs qui font maigrir. Entre ces programmes à haute densité intellectuelle, et comparé que chaînes hertzienne, cette phrase n'a malheureusement rien de cynique, il y a des séries. Des séries de filles. Téva, c'est la chaîne du câble qui, il y a dix ans, enchainait en une après-midi Felicity, Popular, Ally McBeal, Profiler, et Lydia de Luca. Oui, ado je passais mes journées devant la télé.
Donc il n'y a rien d'étonnant à ce que ce soir je tombe sur les trois premiers épisodes de Docteur Quinn. Non, le plus grave c'est que je les ai regardé. Mais regardé... regardé, pas écouté d'une oreille en bossant de l'autre. Résultat de l'opération, j'ai écrit trois lignes, parfait ma connaissance des remèdes chéyenne, et étudié la représentation des Amérindiens dans la série.
Et bien je dois avouer que malgré le côté je suis une warrior et je viens tous vous sauver du Docteur Mike, celui je suis un beau sauvage mais en fait pas vraiment de Sully, la romance qui sent bon les foins coupés à trois kilomètres dès les dix premières minutes, et les villageois un peu stéréotypés mais pas trop... Ben la série, quinze ans après, elle tient la route.
Et ça, il faut beaucoup plus de courage pour l'admettre que pour aller s'enterrer au fin fond du Colorado.
Lo, oui a regardé Téva