Jacques Gauthier vous en dit plus sur une mystérieuse sculpture de la Gare d'Austerlitz.
La photo ci-contre représente l'Industrie et sa locomotive qui ornent le pavillon du Départ de la gare d'Austerlitz.
Oeuvre du sculpteur un peu oublié Robert Elias (1819-1874), cette loco présente un air de famille avec la "Sezanne " une machine remarquable construite par les ateliers Alexis Hallette en 1847 et exposée à la Cité du Train de Mulhouse : même cheminée évasée au sommet, mêmes portes de chaudière, même grandes roues motrices (voir en cliquant là ).
Les machines à vapeur brûlaient non seulement des quantités phénoménales de charbon mais consommaient aussi des volumes d'eau impressionnants : la PACIFIC 231 avalait plus de 10 M3 aux 100 Km ce qui explique la présence d'un vase dans le bras gauche de l'Industrie destinée à étancher la soif de la loco. Ceci démontre qu'une technique peut être nocive pour l'environnement aujourd'hui et devenir demain un parangon de vertu écolo : tel fut hier le cas du chemin de fer et tel sera sans doute le cas demain de l'automobile quand elle sera électrique alors que nos Verts retardataires ne savent que la combattre.
Pour alimenter les dépôts parisiens de charbon, il existait une gare spécialisée : la gare Chapelle charbon implantée entre le bd Ney et la rue de l'Evangile, gare qui risque de devenir une nouvelle cité Michelet si l'obsession de la mairie de Paris delanoisée en faveur des tours-ghettos s'exacerbe ...