Comme tout les parents du monde, les géniteurs Hollandais avertissent le plus souvent leurs adolescents de se tenir éloignés de tout trafic de stupéfiants, bagarres nocturnes, ou encore de ne pas organiser de fêtes sauvages en leur absence.
Imaginez la surprise des parents d’un jeune homme de 17 ans qui ont vu débarquer chez eux la police des Pays-Bas pour un vol… de meubles virtuels. Selon la BBC, l’adolescent est accusé d’avoir subtilisé pour 4,000 euros d’e-meubles achetés par leurs propriétaires contre des espèces bien réelles celles-là.
Le supposé cyber-déliquant aurait commis ses forfaits en gang. Cinq garçons de 15 ans ont également été entendus par la police - alertée par l’administration du site - pour la même affaire. Les six larrons sont suspectés d’avoir déplacé le produit de leur larcin dans leur propres appartement virtuels dans un monde qui s’adresse en priorité aux adolescents et qui permet d’aménager leurs espaces personnels, comme dans Second Life (Voir notre dossier). Pour jouer ou décorer leurs appartements, ils sont obligés de rémunérer le site.
Six millions de joueurs
Selon un porte-parole de Sulake cité par la BBC, l’entreprise qui administre le site Habbo : “Les accusés ont obtenu par la ruse les mots de passe de leurs victimes en créant de faux sites sur l’univers Habbo”. La pratique était déjà “problématique depuis un moment dans l’univers” mais c’est la première fois que la police du monde réel doit intervenir. Six millions de personnes jouent à l’Hotel Habbo dans 30 pays, dont la France.
Les chocs entre les mondes virtuels et réels promettent de se multiplier. L’économie, le travail et la création de monnaie dans Second Life sont suivis de près par le FBI et le FISC américain tandis que des entreprises y vivent uniquement de la création de meubles ou de bâtiments. Côté criminel, un Chinois a été poignardé à mort en 2005 pour un conflit autour d’une épée de pixels dans un jeu en ligne.
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