Alors que lundi dernier les salariés de Philips Dreux étaient quasiment licenciés, ils ont retrouvé ce matin leur poste de travail après une semaine de lockout.
A 5h30, l’équipe du matin est entrée sur le site dans une ambiance de fête, au milieu des slogans et des banderoles : "Gagner contre les patrons, c’est possible", "Philips Dreux, un exemple pour les travailleurs" ou encore "Philips, Total, Ikea : même combat. Tous ensemble contre le patronat »… Des étudiants de SUD et du NPA étaient venus les soutenir.
La direction avait renvoyé la plupart des vigiles. Ceux qui restaient se faisaient plutôt discrets, comme la direction du site qui ne s’est pas montrée de la journée.
Les chaines de montage ont été redémarrées et 117 téléviseurs ont été produits dans la journée.
La sortie de l’équipe du matin à 12h30 s’est faite dans la même ambiance, au milieu d’une haie d’honneur.
Les travailleurs de Philips Dreux ont gagné une bataille.
Il s’agit maintenant de pérenniser nos emplois sur le site.
Tous les stocks ont été écoulés. Le problème est maintenant de les réapprovisionner.
Les membres du CCE de Philips et du CE de Dreux ont annoncé qu’ils considéraient la réunion du CCE prévue vendredi 26 février comme caduque.
Et cela tant que la direction présentera son même projet de fermeture du site de Dreux et ne prendra pas en compte le périmètre Customer Lifestyle, dont fait partie Philips EGP Dreux et qui dégage des bénéfices.
Nous sommes conscients que notre combat ne fait que commencer. La direction de Philips n’a toujours pas renoncé à fermer le site. Mais nous avons montré que nous, les travailleurs, pouvons la faire reculer si nous nous montrons déterminés et solidaires.
C’est la lutte d’ensemble qui permettra de garantir nos emplois et d’interdire les licenciements.
Pour gagner, il nous faudra trouver le lien avec les salariés des autres entreprises menacés de licenciements ou de suppressions d’emplois.
Et ils sont nombreux, dans le privé comme le public : Total, Freescale, Goodyear, Sanofi-Aventis, Education Nationale, SNCF, Téléperformance, TDF, les Chantiers Navals, La Poste, les Hôpitaux…
Mais aussi dans des entreprises moins connues : Altis, Gima, M-Real, Fermoba, Hélio, PTPM et les nombreux sous-traitants automobiles menacés de fermeture. Ou encore les 6000 travailleurs sans-papiers en grève depuis 4 mois.
Cette convergence des luttes, c’est la tâche qui nous attend dans les jours et les semaines qui viennent.
La CGT Philips EGP Dreux – Lundi 22 février 2010