Le Le ministre des Affaires étrangères du Canada a prononcé des propos diffamatoires à l’égard du gouvernement de la République bolivarienne du Venezuela. Peter Kent a dit: « Le Canada est préoccupé de la récente mesure prise par le gouvernement vénézuélien de suspendre la diffusion de six stations de télévision, de même que du décès de deux étudiants au cours des manifestations qui ont suivi. Ces événements démontrent une fois de plus une réduction de l’espace démocratique au Venezuela. »
Il est du devoir de la Société Bolivarienne/Hands Off Venezuela et de la société québécoise et canadienne de répliquer à ces allégations et prendre la rue afin d’exprimer notre mécontentement et surtout de dire que les peuples du Canada et du Québec n’appuient pas les propos de Peter Kent. De tels propos encouragent la campagne menée présentement par le gouvernement des États-Unis en Amérique latine afin d’y endiguer la montée de la gauche, et ce par tous les moyens nécessaires.
La Révolution bolivarienne, appuyée et effectuée par le peuple vénézuélien, est présentement sous tension. Une manifestation pan-canadienne s’organise présentement afin de faire ravaler les propos du gouvernement fédéral conservateur et demander réparations. Elle aura lieu le 25 février un peu partout dans le monde, notamment à Toronto, Caracas et Montréal. Rendez-vous à 17h devant le Complexe Guy-Favreau sur René-Lévesque. (Ci-joint communiqué contre les propos diffamatoires de Peter Kent à l’égard du Venezuela)
Pour plus d’informations: Société Bolivarienne du Québec
Cette déclaration survient peu de temps après que le Parlement canadien aie été prorogé pour la troisième fois depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement conservateur de Stephen Harper. Le gouvernement bolivarien du Venezuela a récemment appliqué la loi de responsabilité sociale de radio et télévision (RESORTE) visant à réglementer la diffusion radio et télévisée au sein du pays. Cette loi prohibe des contenus adultes pour les enfants, racistes, sexistes, les propos diffamatoires, la provocation à la violence, limite l’espace publicitaire et oblige les médias qualifiés par la loi comme nationaux à diffuser les messages du gouvernement en simultané. Cette dernière ne diffère aucunement des règles mises de l’avant par le CRTC au Canada. Or, malgré l’implantation de cette loi, divers médias privés vénézuéliens sont venus à son encontre et ont donc dû être fermées temporairement par le gouvernement. Trois des six chaînes télévisées fermées ont pu être ré-ouvertes en raison de leur conformité avec la loi RESORTE. Rappelons que la chaîne Radio Caracas Television Internacional (RCTV internacional), dont la diffusion a été suspendue en janvier dernier, avait soutenu explicitement le coup d’État en 2002 contre le gouvernement du président Chavez élu démocratiquement par la majorité de la population vénézuélienne et a depuis tenu plusieurs propos diffamatoires à l’égard de ce gouvernement tout en suscitant l’insurrection du peuple.
Le 13 janvier 2010, Noel Alvarez, président du syndicat du patronat FEDECAMARAS, a dit, en ondes, que la solution face au gouvernement bolivarien est « militaire ». Cette déclaration porte donc à l’insurrection et à la violence. En ajout, le RCTV internacional a refusé de se joindre à la diffusion radio et télévisée simultanée. Elle a donc contrevenue à la loi RESORTE votée majoritairement en Assemblée par les représentants et représentantes, élu-e-s démocratiquement, du peuple vénézuélien à Caracas. De plus, depuis environ une semaine plusieurs manifestations/démonstrations ont éclaté à Caracas des deux côtés de l’échiquier politique afin de supporter ou discréditer le gouvernement bolivarien. Plusieurs événements ont eu lieu, dont un sabotage électrique, un rationnement électrique et en eau, l’explosion d’une usine d’épuration des eaux, l’inflation du Bolivar, la fermeture temporaire de chaînes télévisées, etc. Une montée de la violence s’en est donc suivie. Du côté de l’opposition, des manifestants et mercenaires armés tirent dans les foules et ont mené à la mort de deux manifestants bolivariens. La situation a bien sûr été utilisée par les médias privée afin de culpabiliser Hugo Chavez et ainsi augmenter les tensions au sein du pays.
De l’autre côté, le gouvernement a appelé l’armée afin de contenir les foules de manifestants qui troublent l’ordre publique et posent des gestes violents. Face à cette situation, le ministre des Affaires étrangères et Commerce international s’insurge et déclare qu’au Venezuela la démocratie et la liberté d’expression est en danger. Ces propos font suite à une série d’actions et déclarations du gouvernement canadien, suivant les pas étasuniens, afin d’endiguer la gauche latino-américaine et ainsi protéger leurs intérêts financiers au sein de ces pays.
Le Canada a d’ailleurs été pris à financer à deux reprises les groupes d’oppositions au Venezuela en plus d’avoir appuyé militairement et politiquement le régime putschiste au Honduras de Roberto Mitcheletti et Pepe Lobo. Notons qu’au Canada plusieurs mesures anti-démocratiques ont été mises en branle depuis la montée au pouvoir du gouvernement conservateur, notamment par la prorogation à trois reprises du Parlement canadien afin de freiner une coalition de partis politiques (représentant la majorité de la population) et, en janvier 2010, d’étouffer toutes discussions à propos des cas de tortures de prisonniers afghans par l’armée canadienne. De plus, le gouvernement du Canada a refusé de signer la Déclarations des droits peuples autochtones à l’ONU, a empêché la chaîne Al-Jazeera de diffuser au Canada, a mis aux rencarts Kyoto et à jouer à Copenhague, tout en organisant des Jeux Olympiques illégitimes, continue une guerre illégitime et sanglante en Afghanistan, coupe les fonds dirigés à des organismes tels que Kairos et Alternatives, fait des intrusions au sein des domiciles de militants et militantes, opte pour une politique pro-Israël en changeant et coupant les politiques aidant le peuple palestinien, tente de criminaliser sournoisement l’avortement et bien plus encore!
Comment un tel pays peut-il faire une déclaration de la sorte à l’égard d’un gouvernement élu majoritairement par sa population et qui investit massivement dans les services sociaux, dans la santé et dans l’éducation et qui construit avec son peuple les bases solides d’un développement sain et pour tous et toutes? Il est du devoir du ministre des Affaires étrangères et Commerce international, Peter Kent, de bien représenter son peuple et d’approfondir ses recherches avant de divulguer de telles déclarations sur la scène internationale. De tels propos ternissent l’image des peuples vivant au Canada et au Québec et contreviennent à la souveraineté des peuples de la République Bolivarienne du Venezuela. Le Canada se doit également d’être un exemple en termes de démocratie avant de critiquer tout autre gouvernement pour ses agissements.
Plusieurs manifestations auront lieu à Montréal, Toronto et Caracas le 25 février prochain, afin de manifester notre désaccord face à cette déclaration publique du ministre des Affaires étrangères et Commerce international, Peter Kent, et le mener à formuler des excuses publiques ainsi qu’à changer l’orientation de son gouvernement à l’égard du peuple de la République bolivarienne du Venezuela qui mène depuis plus de dix ans une lutte d’émancipation. Toronto : 365, rue Bloor East (coin Sherbourne) Face au Consulat du Venezuela 25 février 2010 – 17h Montréal : Complexe Guy-Favreau 200, boul. René-Lévesque 25 février 2010 – 17h
Ces organisations endossent le présent communiqué : Société Bolivarienne du Québec/Hands Off Venezuela, Base de Paix Montréal, Barrio Nuevo, Frente Norman Bethune, Front contre le coup d’État au Honduras, Palestiniens et Juifs Unis (PAJU), Défense de l’Humanité (chapitre Montréal), Association de campus de Québec Solidaire à l’UQÀM, Forum des Femmes de Montréal, Table de concertation et de solidarité Québec-Cuba (TQSC), Arnold August, James Cockcroft, Action Créative, Association Étudiante du Module de Science Politique (AEMSP-UQAM)
source: www.sbqc.org