N'ayez pas peur !

Publié le 15 novembre 2007 par Jose Phinebacker
N'ayez pas peur, mais...
Depuis quelque temps les campagnes d'information sur les problèmes de santé ou les accidents domestiques et les risques de la vie en général se multiplient:
La santé:
Les campagnes d'information sur la dépression, le cancer du col de l'utérus, l'infarctus du myocarde sont venu concurrencer le SIDA.
Les conseil diététiques:
Les conseils "mangez au moins 5 fruits et légumes par jour", "Pour votre santé évitez de grignoter entre les repas", "Evitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé" accompagnent désormais tous les spots concernant la nourriture et les émissions pour la jeunesse.
Les classiques :
La sécurité routière, L'alcool et la cigarette:
"Zéro alcool pendant la grossesse", "Fumer tue", "vous rouliez juste un peu vite, il est juste un peu mort" sont devenus des classiques.
Les accidents domestiques
Les nouveaux venus sur le marché publicitaire (ou de l'information sur les risques de la vie destinée au grand public ... ) sont les spots de l'INPES concernant les risques domestiques : "Vous avez laissé des cacahouètes sur la table, votre bébé est mort" (et ses variantes noyade et chute mortelle), "Contre la foudre vous avez un paratonnerre ! mais contre les émanations de gaz carbonique ?"...
La culture de la peur
Prises individuellement ces campagnes d'informations ne sont pas (trop) critiquables, mais de par leur nombre, leur présence sur tous les supports médiatiques la télé, la radio, les affiches, elles finissent par m'agacer. Elles m'agressent ! Devons nous avoir peur de tout ?
Les plus retors d'entre nous affirment que lorsqu'on a peur on ne réfléchi plus et que "certains" on tout intérêt a nous maintenir dans un pareil état afin d'être plus crédibles lorsqu'ils se présenteront aux élections ou nous proposeront des "réformes" pour notre plus grand bien...
D'autres affirment qu'il s'agit là d'une manière de se dédouaner des conséquences juridiques en cas de "malheur" : on vous avait prévenu !
Enfin ces campagnes sont le reflet d'une tendance lourde de notre société : il n'y a plus de place pour le risque.
Je vais proposer une nouvelle campagne d'information à l'INPES :
"Attention, nous allons tous devenir des assistés pusillanimes..."