Ce sont deux grands champions.
On les croit désintéressés. Ils aiment le Sport, la neige, leur pays, leur région et Sarkozy. Ils aiment de cet amour qui confine au don de soi-même. Ils se sont investis dans cette Mascarade perdue d’avance d’Annecy 2018. Ils savent bien que la Ville haute savoyarde n’a aucune chance devant Munich et son artillerie lourde (qui hésiterait entre l’Humour Grospiron et la beauté de Katarina Witt ?) Ils se taisent sur l’argent public investi (15 millions d’euros financés aux deux tiers par l’argent public). Une fois le dossier replié d’Annecy 2018, ils hausseront les épaules un peu tristement, ils diront que ce fut quand même une belle aventure et que l’important était de participer, hein ?
Mais leur désir de notoriété est si grand qu’ils n’ont pu s’empêcher – tout modestes soient-ils – de venir s’étaler sur deux grands journaux français : le JDD (page 4 entière pour Grospiron) et le Figaro du week-end pour Antoine Dénériaz.
A lire attentivement le journal de Frère Lagardère, on y apprend les préoccupations de Gagar, intervenant dans les Séminaires d’Entreprise : « Gagar, l’insouciant a vécu. Toujours svelte et grande gueule, Grospiron part gonfler le moral des managers du pays : 6000 euros l’intervention. Souvent deux par semaine ». Mais Gagar a aussi d’autres idées en tête. Notre Bosseur veut monter sur scène, briller en star dans son propre spectacle. Bien joué Edgar : tu commences par faire ta pub avec un journal qui tire à 400000 exemplaires. Premiers jalons avec de la Pub gratuite. Fortiche. Mais dis-voir, Edgar, Annecy, ça prend un N ou deux ? T’as déjà oublié comment ça s’écrit ?
Autre poids lourd : Antoine Dénériaz. Il a toujours la flamme. On pourrait la croire Olympique. Pas de doute : elle l’est. Mais pas pour Annecy 2018. En fait, Antoine Dénériaz est là plutôt dans une épreuve de slalom. Il essaye de franchir les portes du CIO. C’est qu’à la fin du mois, son avenir va se jouer. Il postule («obnibulé » souligne le Figaro) pour une des deux places possibles dans la Commission des Athlètes du CIO. Mais la lutte sera rude : il y a neuf candidats pour deux élus. Antoine sait écrire « Annecy » mais obnibulé par son futur examen, sait-il encore que Dénériaz ne prend qu’un N ?