« When two Englishmen meet, their first talk is of the weather. »
Bonjour les gnous,
Je t’en parlais déjà hier, mais pour me faire plaindre un peu, je vais te montrer ce qu’on ose nous faire lire pour nous licencier en anglais. En plus, la littérature, c’est vraiment pas ma matière préférée, donc tout cela s'annonce bien bien bien.
Jean-Jacques me demandait l’autre jour pourquoi je fais autant de choses en même temps, et pourquoi je fais une licence d’anglais. Mais pour le kiff, je crois.
En tout cas, grâce à moi, Amazon mon ami n’est pas près de mettre la clef sous la porte. Il est tellement gentil que, lorsque j’achète un nouveau livre, il m’en suggère d’autres. Par exemple : vous avez acheté Pamela, vous allez aimer Le songe d’une nuit d’été, Les Grandes Espérances ou bien encore Emma. Non merci, ça ira comme ça.
Au fait, tu as remarqué que le format poche anglo-saxon ne rentre que dans un pantalon taille 48 minimum ? Et tu as remarqué que la quatrième de couverture des livres anglais sert à montrer les critiques élogieuses des journaux, comme sur les DVD en France ? Non, apparemment, tu n’avais pas remarqué. Ce manque d’observation chez toi me chagrine.
Les mauvaises langues diront que je n’ai rien commencé. C’est faux. En tout cas, ce n’est pas tout à fait vrai. J’ai lu l’introduction de King Lear. J’ai mis un mois à retenir les prénoms des deux aînées de Lear : Regan et Goneril. Heureusement que la petite dernière s’appelle Cordélia, ça rattrape le reste. L’introduction fait 150 pages avec photo. L’œuvre fait un peu moins de 250 pages à moitié remplies de notes. J’ai bon espoir d’arriver à la fin avant fin mai.
The House of Mirth, d’Edith Wharton, citée par Carrie Bradshaw. Oui, même Sex and the City peut avoir plusieurs niveaux de lecture.
Quelques Selected Poems de Sylvia Plath. Blurp, je hais la poésie. J’ouvre au hasard. Le poème s’intitule Lesbos. Je sens qu’on va passer de folles soirées.
Paradise Lost, 288 pages de Divine Comédie en moins bien et en vieil anglais. Je crois qu’on ne doit lire que deux ou trois « livres ». Bonne nouvelle.
Mrs Dalloway, de Virginia Woolf. Te rappelle-tu The Hours, de Stephen Daldry, Jean-Jacques ? Non, évidemment, tu n’as aucune culture. Eh bien Meryl Streep disait « Mrs Dalloway said she would buy the flowers herself », qui est la première phrase du livre. What a beautiful mise en abyme.
Pamela, de Richardson. Et pas de Anderson. Lol. 500 pages de Liaisons Dangereuses mélangées à Bridget Jones. La rencontre du roman épistolaire et du journal, en 1740. J’ai hâte, tu ne peux pas imaginer.
The Red Badge of Courage, de Stephen Crane. Je l’ai déjà lu en 2ème année. Enfin, je crois. Je ne me rappelle plus, mais il y a des notes écraites de ma main dans la marge. Trois, pour être exacte.
Hateship, friendship, courtship, loveship, marriage, d’Alice Munro. On dirait un exercice d’articulation d’Armande Altaï. J’ai commencé à le lire, ça me tombe des mains.
Et comme si ça ne suffisait pas, je dois en lire deux pour le cours de civilisation. Sur la liste, j’ai choisi les deux qui me semblaient les moins roupillatoires. A ma gauche, The English, de Jeremy Paxman (dont j’ai entendu parler pour la première fois en lisant Bridget Jones. Personne ne veut croire que c’est bourré de références hautement culturelles) et à ma droite, Watching The English, un livre qui a l’air plutôt marrant. Et, contrairement à ce qu’on pourrait penser, The English et Watching the English sont deux livres TRÈS différents. Je t’assure.
En fait, je crois que j’irais bien revoir ma manucure à la place.