... Aaah si j'étais riche, mais que ferais-je donc ? On s'est tous posé au moins une fois la question (à part ceux qui
sont déjà riches, bien sûr) après avoir acheté un billet pour l'Euromillions et espéré que notre tour arrive car finalement, on a au moins une chance sur 76 millions de gagner. Donc l'espoir est
mince, mince, mais permis. Oui.
Donc, pouf, comme ça, d'un coup, tel un golden-parachute divin par la grâce d'une inexplicable providence, d'un coup, d'un seul, je deviens riche. Bon, je fais quoi ? Un : j'achète une galerie de
300m carrés pour mes amis.
Deux : ni une ni rien, j'appelle mon chauffeur (oui, ça m'emmerde de conduire à Paris alors je prendrai un chauffeur pour mon Aston Martin que je viens d'acheter à l'instant) et je lui demande de
me déposer au premier magasin Paul Smith dans le coin. Pourtant, la mode, comment dire, c'est pas trop mon truc. Quand je lis Elle, j'ai des envies de meurtre au premier, deuxième et troisième
degré, la mort d'Alexander Mac Queen m'a autant déboussolé qu'une victoire de l'OM en championnat et je ne suis pas du genre à courir la Fashion Week. En résumé, je ne suis pas Anna Wintour
mais je pense que vous le saviez déjà eu égard à ma barbe fleurie, mes cheveux gras et mon peu d'attraît pour les sunlights et les défilés maniérés de squelettes sous vide bientôt
lyophilisés.
Mais bon, Paul Smith, pardon Sir Paul Smith est un créateur qui me titille comme Oswald Boateng mais là, il faut aller à Saville Row à Londres et mon Aston Martin ne rentre pas dans mon jet privé
et je n'ai pas encore eu le temps ce matin de m'acheter un 747 alors faisons simple. Donc je vais chez Sir Paul, rue du Faubourg Saint-Honoré. Et là, je fais une razzia. Car Sir Paul ne fait pas
que du beau, il fait du beau qui est chic et rock en même temps. C'est tout moi, ça. Aha.
Donc j'attaque direct par une paire de bottines, j'adore les bottines comme j'adore les bottes pour les femmes. Et ces bottines Pinkerton me parlent bien que l'on puisse voir qu'elles n'ont pas
de bouche.
Je prends aussi les marrons sans la boucle car il ne faut pas oublier que le cuir, il faut le laisser s'aérer et donc, par intervalles réguliers, je pourrai sauter des noires aux marrons et des
marrons aux noires et ce sera chouette.
Je poursuis par ces splendides Blue Suede Shoes qui, si elles ne sont pas chic et rock and roll en même temps, je ne sais pas ce qu'est le chic et le rock and roll. Vas-y, step on my blue suede
shoes et tu verras ce qui se passera. Je vais te rock n'roller la face jusqu'à ce que tu ressembles à Mickey Rourke 2010.
Je prends les mêmes en rouge car je ne me referai pas. Le rouge et le bleu sont mes couleurs et encore plus à 6 jours du prochain PSG-OM au Parc des Princes. Tiens, si je suis riche d'ici
dimanche, je mets une bleue et une rouge pour le match. Et je mets un pot de vin dans un jardin de Valenciennes pour que les Marseillais acceptent d'être humiliés 8-0 par le PSG. Ce sera bon pour
le moral de mon équipe favorite et sportivement, ils n'ont pas les moyens de s'en sortir autrement en ce moment. Et comme je suis riche, ça ne me manquera pas.
Revenons à du plus classique, du sobre, du chic mais un peu rock quand même, du presque sans coutures, du beau. On dirait quasiment du Berlutti chez qui je me rendrai après chez Sir Paul Smith.
Gasp.
N'oublions pas qu'il fait froid et gris alors un manteau bien orange pour qu'on me voie bien dans cette grisaille absolue ne serait pas de trop et puis en plus, c'est beau et puis j'aime l'orange
et pis c'est tout comme dit l'autre musclé à bagouzes, gourmettes, slip de bain et mèches rebelles péroxydées.
Je prends aussi un costume, comme ça, ça m'en fera deux avec mon costume de mariage qui date un peu. Pas le mariage, le costume. Mais pas de cravate. Après, le sang ne monte plus à la tête et ça
m'a toujours empêché de réflechir d'en porter une. Regardez les commerciaux en agence de pub. Pof, dès qu'ils portent une cravate, ils ne savent plus penser. Des fois, c'est pareil même sans
cravate mais c'est un autre débat.
Une dizaine de ce petit calbute car c'est bien d'être joli en dehors mais c'est important d'être joli dans le dedans aussi et mes testicules seront apaisés, détendus, bien au chaud dans le nid
douillet de ce splendide caleçon 100% coton qui est beau et rock itou comme mes testicules. Euh, non, je m'égare.
Une brosse à dents. Ben oui, c'est important la brosse à dents. Et ce vert Hulk me parle bien et l'hygiène bucco-dentaire, c'est essentiel et puis à six euros, ça va, je peux en acheter une
palanquée.
Un petit collier pour Ekta, histoire qu'elle se la pête un peu car elle sera la chienne la plus riche, la plus chic et la plus rock du quartier quand j'aurai gagné. Enfin, si je gagne.
Un petit train électrique autrichien dans une petite valise pour pouvoir jouer au train autrichien quand ça me chante et quand j'ai envie de faire tchou tchou, chose qui m'arrive rarement certes
mais on ne sait jamais, une envie de tchou tchou, ça ne se commande pas alors autant prévenir que guérir.
Un super livre en pop-up des X-Men qui te saute à la tronche en pensant que t'es un méchant alors que non, t'es un gentil alors vous devenez amis et vous vivez ensemble des super X aventures avec
des Snikt et des Schbam et des Blast et des Kapow et des onomatopées comme s'il en pleuvait.
Un mouchoir. Je n'ai jamais acheté de mouchoir de ma vie et celui-ci est joli alors pourquoi pas.
Un peignoir pour sortir avec chic, classe et rock n' roll de ma baignoire jacuzzi piscine olympique où on tient à 12 avec des jets massants, des bains bouillonnants et des filles, ah non. Y'a
déjà ma femme dedans.
Mais c'est vrai. Bon sang mais c'est bien sûr. Si je devenais riche, vraiment riche, la première chose que je ferai comme tous mes autres amis très riches, c'est me barrer de France. Rhooo,
j'avais oublié. Trois mois à Bali, un mois à New York, un mois aux Seychelles, un mois à Londres, trois mois à Paris, un mois en Charente, un mois à Tahiti. Alors il va me falloir des
tongs. Pourtant, c'est pas beau des tongs. mais même là, Sir Paul Smith arrive à faire des miracles et à transformer la chaussure préférée des touristes allemands en goguette en jolie chose chic
et rock.
Il me faut aussi des espadrilles car certes en espadrilles, on va au boulot mais plus moi car je suis riche, on fait du vélo mais pas moi car ça me saoule, j'achèterai un scooter, on fait du
pédalo mais pas moi car c'est un peu comme le vélo mais sur l'eau et j'ai déjà dit que le vélo me saoulait. Mais des espadrilles, c'est toujours pratique surtout sous les Tropiques et elles sont
chic et rock aussi.
Mais pour l'instant, étant loin d'être riche, je retourne à mes free-lance qui me font bouffer contrairement à l'art qui lui, aha ha ha haaaaaaa, me coûte de l'argent. Mais un jour, ça changera.
Si je deviens riche, je donnerai mes œuvres à mes amis, du moins, ceux qui auront lu ce post. Pas les autres.