Poser le pied dans cette ville, c’est avoir la semelle en France et les lacets en Italie. L’histoire de cette bourgade de quelques centaines de milliers d’habitant est d’ailleurs à dormir debout : prise par l’un, redonnée par l’autre, cisaillée par les deux,… Mais ce mélange de culture depuis plusieurs siècles a au final accouché d’un joyau azur de la côté méditerranéenne.
Nice est grande, Nice est belle et Nice renifle la soca.
Mais Nice n’échappe pas à la division en quartiers (d’agrumes), dont certains n’ont rien à envier à ceux du nord du voisin Massalia. Tentez une arrivée par l’autoroute, et vous apprécierez (dis-je avec un rire jaune citron) de voir ce que les bétonneurs ont fait de l’endroit.
Mais Nice est, à mon sens, résumable en quatre portions d’intérêt : la gare, l’arrière-gare et les alentours (vers l’ouest, là ou les hôtels s’encrassent) ; le vieux Nice ; le bord de mer ; le port.
Au sortir de la gare, l’impression est toujours la même « Oula, c’est pourri ici ». Mais quelques pas vous amèneront à la très Italienne rue puis place Masséna. D’autres vous feront débouler dans le Nice touristique mais délicieusement antique, avec son marché aux fleurs, ses boutiques à pigeons et ses petits restaurants où la qualité est aussi hasardeuse qu’un tirage de bingo. Le front de mer vous fera respirer un petit coup d’air bling-bling, avant d’entamer une ultime marche vers le port… et sa non moins fameuse Confiserie Florian (aucune excuse pour ne pas y aller)
Pour sseuses qui n’y voient qu’un ramassis de cars nippons, halte là ! Car si Nice affiche effectivement une capacité touristique qui fait rêver les pépites voisines et pleurer les vieux Provençaux, ce n’en est pas moins un poumon économique et socioculturel important du sud-est français. Beaucoup de spectacles, de concerts, de congrès et tutti quanti se déroulent à Nice. La Bella a aussi son système de bus, son tramway et sa gare… qui s’est d’ailleurs fait ravager il y a plusieurs semaines par deux/trois goujats pour « quelques » milliers d’euros de dégât, la politique sécuritaire de Christian C. montrant toute sa puissance et son efficacité.
Et d’apprécier de se balader sur la Promenade des Anglais (sont partout ceux-là), un exemplaire du Nice-Matin dans la main droite, un Tupperware rempli de petits-farcis dans la gauche, à la recherche d’un banc de libre (denrée rare les jours ensoleillés) pour un repos bien mérité.
« Cooolll mec, on est dans le 06 là, tranquille…. »
Bref, la ville est un passage obligatoire.
J’oubliais : on ne vient PAS à Nice en voiture un jour de carnaval, on ne se gare PAS dans des rues pourries, on n’espère PAS passer un après-midi sur la plage sauf en étant fanatique de lithothérapie, on ne choisit PAS son restaurant aveuglement seulement parce que le gérant dit nous offrir une coupette.
Niça, ti siás venduda coma una petan ; Ti van pilhar li combas per un morcèu de pan.
Mais tu resteras toujours Nice.
Plus d’informations sur : http://www.nice.fr
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