Rajeunir les meilleures stratégies
Expertiser la peau, adapter les solutions au cas par cas, c’est ce que proposent nos spécialistes de l’anti-âge. Démonstration en trois exemples. Faire le point sur les nouvelles techniques rajeunissantes les plus performantes. Positiver ! Avec ce programme ciblé, on se contemple dans le miroir avec l’âge que l’on a… à l’intérieur.
Difficile de prévoir de quelle façon on va vieillir… Outre la génétique, le soleil, le tabac, le stress, les maladies et le style de vie entrent en ligne de compte. Nous avons demandé aux laboratoires Nivea, qui ont mis au point un logiciel de simulation d’âge, de vieillir artificiellement pour nous trois membres de leur équipe. Selon la forme de leur visage et la qualité de leur peau, les experts nous expliquent comment échapper au pire…
Hélène, une carnation de blonde et un visage fin
L’avis de la dermatologue : « Avec sa peau fine et fragile, elle a besoin d’utiliser une crème hydratante dès maintenant, et, d’ici trois à quatre ans, un contour des yeux. À partir de 40
ans, je lui conseillerais des crèmes à base d’acide hyaluronique et de prendre, en prévention, des compléments alimentaires contenant de la vitamine E et de l’huile d’avocat (en pharmacie). À
suivre en cure de deux mois, deux fois par an. »
L’avis du médecin esthétique : « Elle a la chance d’avoir un menton très présent qui va préserver la partie inférieure de son visage. Je me concentrerais plus sur la partie supérieure, qui
risque d’accuser le temps. Vers 40 ans, il y a de fortes chances que des cernes apparaissent et lui donnent l’air fatigué. Si elle maigrit trop, son regard va se creuser. Les sourcils vont aussi
se relâcher et descendre, à cause de l’activité musculaire intense de son front, que l’on voit se dessiner. Des sillons sont en train de poindre sur sa lèvre supérieure ainsi que des rides
d’amertume au coin de la bouche. Des injections de toxine botulique sur le front et d’acide hyaluronique – ou encore d’un nouveau produit extrait de l’algue qui me semble intéressant – combleront
les zones en creux de son regard : sous le sourcil, sous le cerne et dans les tempes. Des séances de laser fractionné, suivies d’exposition aux LED, une lumière froide qui stimule le métabolisme
des cellules devraient améliorer sa peau, la rendre plus forte et plus tonique. »
L’avis du chirurgien esthétique : « Si ses traits sont très relâchés à 50 ans, j’opterais pour un lifting du cou ou de l’ovale, que l’on peut associer, en cas de perte de volume
importante, à la lipostructure ou greffe d’autograisse. Cela consiste à prélever des adipocytes sur les cuisses ou l’abdomen, de purifier cette graisse et de remodeler le visage avec. Le résultat
est quasi définitif. »
Son geste coup de jeune le repulp’lèvres
Pour regonfler et lisser cette zone qui s’amincit et se flétrit plus vite. Réaliser des micro-pincements avec le bout des index et des pouces, perpendiculairement aux sillons des rides, en
commençant sur le rebord de la lèvre supérieure. Insister jusqu’à ce que la peau rosisse.
Julie, une belle peau et un visage rond
L’avis du dermatologue : « Elle a une peau normale, qui va peu à peu perdre de l’éclat. Je lui conseillerais, vers 40 ans, ce qu’on appelle un “lunch time peel”, un peeling léger à l’acide
glycolique qui ne provoque ni rougeurs ni croûtes mais renouvelle l’épiderme et permet aux produits cosmétiques de mieux pénétrer. L’idéal : une série de trois peelings, une fois par an (entre
octobre et mars). Et des drainages lymphatiques du visage pour éviter la rétention d’eau et l’oedème, en particulier au niveau des yeux. »
L’avis du médecin esthétique : « Il faut préserver cette beauté généreuse en atténuant les ombres qui pourraient se former. La joue risque de s’aplatir et tomber ; les tempes, en se
creusant, donneront moins d’ouverture au front. Elle a trop épilé ses sourcils. Elle a créé un mouvement artificiel qui, avec le temps, accentuera l’effet tombant de la paupière. Qu’elle arrête !
Quant à sa bouche, il faut éviter qu’elle ne se pince, mais en aucun cas l’augmenter. Vers 45 ans, si l’ovale commence à s’épaissir, je lui proposerais une séance de Thermage ; de la
radiofréquence qui chauffe le tissu sous-cutané et remet les traits en tension en favorisant la contraction du collagène. Cette technique est assez efficace sur les visages un peu ronds.
J’éviterais la chute du sourcil avec de la toxine botulique et j’utiliserais des produits de comblement pour atténuer le sillon naso-génien, la ride sous le menton, la joue qui s’aplatit. »
L’avis du chirurgien esthétique : « Quand un visage rond est vraiment très relâché, seul un lifting cervico-facial peut redresser la situation. Le menu complet : on repasse le front et on
remonte le sourcil par endoscopie frontale. On “réacsencionne” les pommettes et on lifte le bas du visage avec, éventuellement, une liposuccion du cou. Ce lifting nécessite une nuit
d’hospitalisation et huit à quinze jours d’éviction sociale. »
Son geste coup de jeune le stretching du front
Pour détendre le muscle et stimule l’oxygénation de la peau. Placer les paumes verticalement au centre du front et glisser lentement mais fermement vers l’extérieur comme pour le défroisser.
Répéter six fois.
Le botox en questions
La toxine botulique, la star de l’anti-âge ? Entre passion et suspicion, petite mise au point avec les Drs Véronique Gassia dermatologue à Toulouse, et Benjamin
Ascher, chirurgien plasticien
Toxine ? Brrr… Ça fait peur… À cause de son nom. Mais cette neurotoxine purifiée est utilisée sans problème depuis trente ans dans le domaine médical, notamment en ophtalmologie et en neurologie, même chez les jeunes enfants. En esthétique, les doses sont dix fois inférieures à celles utilisées en thérapeutique. Les accidents recensés ont été causés par des usages non conformes et des surdosages.
Ça fait mal ? Un peu… une crème anesthésiante sera la bienvenue.
Elle donne l’air figé : vrai, si elle est mal injectée ou si on en abuse. Faux, si l’opérateur a du talent et une bonne connaissance de l’anatomie. Mais il faut compter quatre jours pour installer le résultat, et recommencer tous les six mois.
Elle remplace le lifting : pas vraiment. Elle est assez magique pour le tiers supérieur du visage, là où le muscle adhère bien à la peau. Pour le bas, c’est plus complexe, même si certain(e)s s’en servent pour décrisper un menton ou neutraliser le pli d’amertume.
Si je l’achetais sur internet ? Vous risquez de tomber sur une contrefaçon ou sur une toxine chinoise mixée à de la lécithine de porc. En France, deux toxines botuliques ont une autorisation de mise sur le marché pour une utilisation esthétique (Botox Vistabel d’Allergan et Azzalure de Galderma Ipsen). Deux autres arriveront en 2010.
Ça coûte combien ? 250 € à 350 € en province; de 500 € à 700 € à Paris pour tout le haut du visage.
Première partie.... à demain
Remerciements aux Drs Catherine Laverdet, dermatologue, Nelly Gauthier, médecin esthétique, François Niforos, chirurgien plasticien, Caroline Debbasch, directrice scientifique Vichy, et aux laboratoires Eucerin/Nivea pour le programme « April Age Progression »
Dur! dur! d'être belle quand on a de petits moyens.....
Marigotine