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Didier Migaud nommé premier Président de la Cour des Comptes

Publié le 23 février 2010 par Sylvainrakotoarison

(dépêches)
Didier Migaud nommé premier Président de la Cour des Comptes
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http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/politique/20100223.OBS7735/le_socialiste_didier_migaud_nomme_a_la_tete_de_la_cour_.html
NOMINATIONS
Le socialiste Didier Migaud nommé à la tête de la Cour des Comptes
NOUVELOBS.COM | 23.02.2010 | 12:40
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Le socialiste, actuel président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, a été nommé en Conseil des ministres Premier président de la Cour des Comptes, en remplacement de Philippe Séguin, décédé en janvier.
Didier Migaud (Sipa)
Le socialiste Didier Migaud, président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale a été nommé mardi 23 février en Conseil des ministres Premier président de la Cour des Comptes, en remplacement de Philippe Séguin, a annoncé la ministre de l'Economie Christine Lagarde.
Premier membre du gouvernement interrogé par la presse à la sortie du conseil des ministres, Madame Lagarde a répondu "oui" à la question de savoir si Didier Migaud avait bien été nommé à la tête de la Cour des comptes par décret présidentiel.
Plusieurs de ses collègues ont ensuite confirmé.
Sa nomination a été rendue publique après l'examen par Conseil des ministres d'un décret en ce sens du président Nicolas Sarkozy.
Le nom de Didier Migaud était revenu en force lundi, plusieurs médias annonçant comme pratiquement acquise sa nomination. D'autant qu'il y a peu, le chef de l'Etat lui avait rendu un hommage public, le qualifiant même d'un "mon ami".
"C'est une reconnaissance de ses compétences", a déclaré Martin Hirsch, le Haut Commissaire à la Jeunesse, à propos du député socialiste de l'Isère, juriste de formation devenu spécialiste de la technique budgétaire.
"Qu'on (le) prenne pour piloter la Cour des comptes, alors même que c'est la Cour des comptes qui contrôle désormais cette maison, c'est-à-dire l'Elysée, je trouve que c'est drôlement bien", a ajouté Pierre Lellouche, secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes
Qui le remplacera ? "C'est aux socialistes de le décider", a répondu Pierre Lellouche, confirmant que la présidence de la commission des Finances de l'Assemblée nationale resterait entre les mains d'un député socialiste.
Déjà félicité
Le député PS Jack Lang avait félicité son homologue pour son "heureuse nomination" à la tête de la Cour des comptes avant même que celle-ci ne soit rendue publique, jugeant qu'elle devait être portée "au crédit du président" Nicolas Sarkozy.
"Je me réjouis de cette belle décision. C'est d'abord la reconnaissance par la République du vrai talent d'un authentique socialiste. C'est aussi un geste fort d'ouverture intellectuelle et politique qui, à ma connaissance, ne comporte, en ce domaine, aucun précédent", déclare l'ancien ministre de François Mitterrand dans un communiqué.
"Il est à porter au crédit du Président de la République. Cette heureuse nomination renforcera l'autorité morale de cette grande institution de la République", ajoute Jack Lang, fabiusien comme Dider Migaud.
La poursuite de l'ouverture
Depuis le décès de Philippe Séguin le 7 janvier, la question de sa succession n'avait cessé d'alimenter les rumeurs. Parmi les noms cités figuraient l'ancien ministre des Affaires européennes, puis du Budget, Alain Lamassoure, ou la secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, qui s'est récemment dite "disponible" pour le poste.
Le choix de Didier Migaud entre dans la stratégie du président Nicolas Sarkozy de poursuivre l'ouverture à gauche. La semaine dernière, le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, avait d'ailleurs affirmé que l'ouverture se poursuivrait.
Il intervient en outre en pleine campagne pour les régionales des 14 et 21 mars pour lesquelles les sondages sont sombres pour la majorité présidentielle.
Orfèvre de la technique budgétaire, ce juriste de formation de 57 ans, respecté de tous, a montré qu'il pouvait travailler en bonne intelligence avec la droite.
"Père" de la Lolf (loi organique, nouvelle architecture des lois de finances) avec le sénateur UMP Alain Lambert, Didier Migaud rêvait de devenir ministre du Budget dans le gouvernement de Lionel Jospin (1997-2002). Finalement, il exercera sa passion budgétaire comme rapporteur général du budget.
Cette double expérience a été particulièrement utile à ce fabiusien, député de l'Isère, à la tête de la commission des Finances.
Le "poil à gratter"
Le nouveau premier président, magistrat inamovible, aura la lourde tâche de succéder au tonitruant Philippe Séguin, qui s'était efforcé depuis sa nomination à la tête de l'institution en 2004, de la dépoussiérer et de la rendre plus proche des préoccupations des Français.
Celui qui se voulait le "poil à gratter" de l'Etat ne s'est jamais privé de critiquer la gestion de ses amis au pouvoir, quitte à susciter la polémique.
Deux des principales promesses de campagne de Nicolas Sarkozy, la baisse de la TVA dans la restauration ou le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, ont ainsi essuyé publiquement ses piques après avoir été jugées trop coûteuses ou inefficaces par la Cour.
(Nouvelobs.com avec AFP)
http://info.france2.fr/france/didier-migaud-nomme-a-la-cour-des-comptes-61277537.html
Publié le 23/02/2010 | 12:31
Didier Migaud nommé à la Cour des Comptes
 Le socialiste Didier Migaud nommé à la tête de la Cour des Comptes
France 3 Le député PS Didier Migaud a été nommé Premier président de la Cour des Comptes mardi, en Conseil des ministres
Expert en finances et respecté tant à gauche qu'à droite, il succède à Philippe Séguin, décédé le 7 janvier dernier.
 
Juriste de formation, Didier Migaud est le "père" de la Lolf (loi organique, nouvelle architecture des lois de finances) avec le sénateur UMP Alain Lambert. Il a exercé sa passion budgétaire comme rapporteur général du budget.
 
Parmi les noms qui circulaient ces derniers temps, figuraient aussi l'ancien ministre des Affaires européennes puis du Budget, Alain Lamassoure, ou la secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, qui se dit "disponible" pour le poste.
Mais lundi,le nom de Didier Migaud est revenu en force, plusieurs médias annonçant comme pratiquement acquise sa nomination. D'autant que récemment, le chef de l'Etat lui a rendu un hommage public, le qualifiant même d'un "mon ami". Une telle nomination, en pleine campagne régionale, marque la volonté du pouvoir de poursuivre l'ouverture.
Didier Migaud, un socialiste consensuel
Spécialiste des finances publiques, Didier Migaud, bientôt 58 ans, doit sa nomination à la tête de la Cour des comptes mardi à une expertise sans concession doublée d'un grand sens du consensus.
Réélu député socialiste de l'Isère sans discontinuer depuis 1988, ce proche de Laurent Fabius présidait depuis 2007 la commission des Finances de l'Assemblée nationale, un poste que Nicolas Sarkozy avait voulu attribuer à l'opposition.
Sa présidence consensuelle de la commission des Finances, louée par les ministres de l'Economie et du Budget, Christine Lagarde et Eric Woerth, ne l'a pas empêché de croiser le fer avec la majorité à son poste de secrétaire national du PS chargé des questions budgétaires. Il a présidé plusieurs missions d'information emblématiques du combat gauche-droite comme celles sur les niches fiscales ou la lutte contre les paradis fiscaux.
Marié à une enseignante, père de trois filles, Didier Migaud travaille actuellement, avec l'économiste et député du Rhône Pierre-Alain Muet, à la rédaction d'un ouvrage sur la refonte de la fiscalité.
Il avait fait part fin janvier de sa difficulté à comprendre la stratégie du gouvernement pour redresser les finances publiques et demandé que la maîtrise des dépenses se double d'un travail sur les recettes.
"Sur la capacité réelle de notre pays à respecter ses engagements d'un retour en dessous des 3% de déficit à l'horizon 2012 ou 2013, j'avoue ne pas avoir encore compris les scénarios", avait-il dit à Reuters, un message dans la ligne des alertes lancées régulièrement par Philippe Séguin.
Philippe Séguin, le "poil à gratter" de l'Etat
Après la mort de Philippe Séguin, c'est le doyen des présidents de chambre, Alain Pichon, 64 ans, qui assurait l'intérim. A la tête de l'institution depuis 2004, Philippe Séguin s'était efforcé de la dépoussiérer et de la rendre plus proche des préoccupations des Français. Il ne s'est jamais privé de critiquer la gestion de ses amis au pouvoir, quitte à susciter la polémique.
Deux des principales promesses de campagne de Nicolas Sarkozy, la baisse de la TVA dans la restauration ou le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, avaient été jugées publiquement trop coûteuses ou inefficaces par la Cour. Cela n'avait pas empêché d'obtenir du chef de l'Etat que la Cour contrôle la gestion de l'Elysée, une première dans son histoire, épinglant au passage le budget consacré aux sondages.
Le dernier rapport annuel, finalisé quelques semaines avant son décès, ne dérogeait pas à la règle, pointant une nouvelle série d'anomalies dans la gestion des deniers publics, et s'alarmant notamment de la dérive des déficits.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/politique/20100223.OBS7810/didier_migaud_une_figure_respectee_de_lassemblee.html
PORTRAIT
Didier Migaud, une figure respectée de l'Assemblée
NOUVELOBS.COM | 23.02.2010 | 12:40
Le socialiste Didier Migaud, nommé mardi 23 février Premier président de la Cour des comptes, est à la fois un proche de Laurent Fabius écouté de Martine Aubry et une figure respectée de l'Assemblée qui a présidé pendant près de trois ans la prestigieuse commission des Finances.
Elu à ce poste en juin 2007, en vertu d'une promesse de campagne de Nicolas Sarkozy, le député de l'Isère, 57 ans, spécialiste des arcanes budgétaires, n'a enregistré qu'un seul vrai clash avec la majorité, en avril 2008, sur la question de l'exonération des heures supplémentaires, l'un des volets du paquet fiscal qu'il critique avec constance.
Sur la base d'une étude de la commission, Didier Migaud avait conclu "que le nombre d'heures supplémentaires travaillées dans notre pays ne semble pas avoir augmenté".
"Les heures supplémentaires, un ça marche, et deux, c'est en augmentation", lui avait répondu la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, tandis que des députés UMP lui reprochaient d'avoir transmis à la presse le document.
"Il n'a jamais trahi ses idées et ses convictions"
A part cet accrochage public, l'homme, tout en mesure, a su tenir l'équilibre entre son rôle institutionnel et ses critiques constantes contre la politique économique de Nicolas Sarkozy. Son style austère, sérieux, teinté d'ironie n'est pas sans rappeler celui de Laurent Fabius, son mentor.
"Il a été un président de commission au sens anglais de chairman, capable de bien organiser les débats. Il n'a jamais trahi ses idées et ses convictions. Il a su concilier les deux", commente le rapporteur général du Budget Gilles Carrez (UMP), devenu son ami.
A l'occasion, Gilles Carrez et Didier Migaud ont même fait cause commune, par exemple contre l'évasion fiscale, ou pour suggérer des mesures au chef de l'Etat avant les sommets du G20 censés "moraliser" le capitalisme. Mais invariablement, lors des débats budgétaires, après l'exposé du gouvernement, Didier Migaud dénonce le coût du paquet fiscal ou, plus récemment, de tel cadeau fiscal qui a coûté 22 milliards à l'Etat sur trois ans selon lui. S'il le fait avec moins de virulence qu'Henri Emmanuelli ou Jérôme Cahuzac, les autres ténors PS de la commission des Finances, Didier Migaud est tout aussi tenace, bataillant de nouveau récemment avec Bercy contre cette niche (taxation à taux zéro des plus values).
Le père" de la Lolf
Pourtant récemment, lors des voeux aux parlementaires, Didier Migaud a été l'un des rares élus salués publiquement par Nicolas Sarkozy.
Cet homme affable et souriant avait déjà fait la preuve de sa capacité à travailler avec la droite. En 1997, faute de devenir ministre du Budget de Lionel Jospin, Didier Migaud sera rapporteur général du Budget et "père" de la Lolf (loi organique, nouvelle architecture des lois de finances) avec le sénateur UMP Alain Lambert.
Elu pour la première fois en 1988, le député de l'Isère, maire de Seyssins près de Grenoble, a constamment été réélu, même lors de la déroute électorale de la gauche en 1993.
Juriste de formation, il a travaillé en duo pendant des années avec un autre socialiste, Augustin Bonrepaux, ancien président de la commission des finances.
Il est également président de la communauté d'agglomération de Grenoble.
(Nouvelobs.com avec AFP)
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/politique/20100222.OBS7687/cour_des_comptes_conseil_constitutionnel__les_pronostic.html
NOMINATIONS
Cour des comptes, Conseil constitutionnel : les pronostics
NOUVELOBS.COM | 23.02.2010 | 12:40
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Nicolas Sarkozy, Gérard Larcher et Bernard Accoyer procèdent à quatre nominations sensibles. Le point sur les pronostics.
Trois nouveaux "Sages" vont bientôt siéger au Conseil constitutionnel (Reuters) (c) Reuters
C'est cette semaine que la majorité procèdera à quatre nominations sensibles : on saura alors qui prend la présidence de la Cour des comptes et qui sont les trois nouveaux "Sages" siégeant au Conseil constitutionnel. La presse du lundi 21 février y va de son petit jeu des pronostics.
Pour succéder à Philippe Séguin, le président de la République envisage plusieurs possibilités:
- Anne-Marie Idrac (Nouveau centre), actuelle secrétaire d'Etat au Commerce extérieur
- Didier Migaud (PS), président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale
- Alain Lamassoure, ancien ministre des Affaires européennes et du Budget, actuel député européen UMP
- Claire Bazy-Malaurie, rapporteur général de la Cour des Comptes.
Nicolas Sarkozy tranchera par un décret en Conseil des ministres, mardi 23 février.
Charasse en outsider
En revanche, du côté du côté du Conseil constitutionnel, on ignore si la liste des lauréats sera communiquée dès mardi. Un temps pressenti pour rejoindre le Conseil constitutionnel, le sénateur Michel Charasse (ex-PS) ne tient plus la corde. "Si les choses doivent se terminer comme ça, j’aurais préféré qu’on me le dise plus tôt !", se plaint l'intéressé dans les colonnes du Parisien. Avec le départ de Pierre Joxe, le Conseil constitutionnel ne comptera plus aucune personnalité de gauche. Les observateurs estiment qu'une nomination de Michel Charasse constituerait un geste d'"ouverture". Le sénateur avait déjà soutenu Nicolas Sarkozy lors de la présidentielle de 2007.
Trois personnalités de droite ?
Le journal Le Monde croit savoir que les jeux sont quasiment faits. Ce serait finalement trois personnalités de droite qui rejoindraient la rue de Montpensier. Jacques Barrot, Marie-Laure Denis et Hubert Haenel. Le quotidien s'appuie sur des sources concordantes, et cite Jacques Barrot, qui ne dément pas mais prévient que "les jeux ne sont pas faits". Profession Politique évoque le même tiercé.
Le président du Sénat, Gérard Larcher, voudrait nommer Hubert Haenel, 67 ans, sénateur du Haut-Rhin. Cela "libérerait de nombreux postes au Palais du Luxembourg", estime Le Monde. Et donc favoriser la réélection de Gérard Larcher à la tête de la Chambre haute.
Mais Hubert Haenel reste prudent. Interrogé par Les Dernières nouvelles d'Alsace, il confirme seulement faire partie des "prétendants".
Du côté de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer choisirait l'ancien commissaire européen Jacques Barrot. Ce centriste aurait pour volonté "d'insuffler une dimension européenne au sein du conseil".
Pour sa part, Nicolas Sarkozy aurait l'intention de nommer la conseillère d'Etat Marie-Laure Denis, 42 ans, membre du Conseil supérieur de l'audiovisuel. A moins que Marie-Laure Denis ne soit nommée par Bernard Accoyer, comme le pense Le Parisien ? Une femme, en tout cas, dans un Conseil constitutionnel qui n'en compte actuellement que deux - et en perdra une avec le renouvellement.
Reste que le scénario peut encore changer. D'ailleurs, Gérard Larcher et Bernard Accoyer "ont rendez-vous lundi à l’Elysée", affirme Le Parisien.
Baptiste Legrand - Nouvelobs.com


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