Ligue 1
Peut-on encore nommer cette rencontre ainsi sans faire offense au vrai Classico, celui opposant le Real au Barca ? Marseille n’est pas le Barca et Paris encore moins le Real. Et si les deux clubs hiberique sont actuellement premier et second, Marseille reste plus ou moins en course pour le titre et Paris ? Nous passerons ici sous un silence pudique le rôle joué par le PSG cette saison en Ligue 1.
Que reste-t-il de nos amours ?
Alors, de Classico, ce match n’a plus que le nom. Et même cela, les supporters le rejettent. Ce nom ils n’en veulent pas, car il ne vient pas d’eux. C’est la presse qui aura affublé cette rencontre de ce titresurfait pour un mach monté en épingle par Tapie et Denisot. Les deux président ayant alors besoin de faire monter la sauce autour de cet affrontement qu’ils voulaient particulier. Affaire rondement menée à l’époque, et qui tombe peu à peu en désuétude, le discours classique ayant repris ses droits : PSG-OM, c’est trois en jeu. Basta.
Les joueurs n’y voient rien de plus. Logique. Au fond, le temps où les joueurs pouvaient s’identifier à un club semble passé. Raï pour Paris, JPP pour l’OM, des joueurs symboles et garants d’un état d’esprit au sein du club, dépositaire d’une identité de jeu. Le foot samba du PSG, le foot panache de l’OM.
La connerie vient des tribunes
Que reste-t-il de tout cela ? Un vague relent de souffre dans les tribunes, haut lieu de la connerie de deux clans aussi stupide l’un que l’autre, utilisant le foot pour se livrer à des actes sans nom. Des groupes qui demandent le respect du public et des politiques, mais qui sont incapables d’avoir le moindre respect pour quoi que ce soit. Faut-il se souvenir du match aller, où les rues de Marseille furent transformer en ring de boxe ? A qui la faute titraient les journaux du lendemain ? Les politiques, la Ligue, les forces de l’ordre ? Heu, aux abrutis en cagoule vaguement maquillé en supporters je dirais… Si ces gens là ne confondaient pas foot et baston, un mach reporté à la dernière minute ne devrait pas tourner à l’émeute. Sans foi ni loi, mais d’une connerie sans limite.
Dommage, cela pourrait être la plus belle fête des tribunes, avec deux publics parmi les plus fervent de France, loin devant Lyon ou Bordeaux ou le foot se vie comme une pièce de théâtre, cela pourrait être un coup de projecteur sur le rôle social et fédérateur que savent aussi jouer ces associations, sur le travail de titan qu’il faut pour monter un tifo. Mais finalement, la mauvaise pub, c’est tellement mieux.
Quel niveau de jeu ?
Que reste-t-il de ce classico made in France ? Un niveau de jeu assez pauvre, il faut le reconnaitre. Rien de bien alléchant, et bien loin par exemple du 5-5 entre l’OL et l’OM en cette saison 2010. Reste les chiffres. après ce que les parisien nommèrent fièrement le Grand Huit (huit victoires de rang face au rival Phocéen, à domicile et à l’extérieur), les Marseillais ont plus que redressé la barre. Depuis la saison 2005-2006, l’OM ne perd plus à Paris. Deux nuls (0-0 et 1-1) et deux victoires par 3 buts à 1. Autant dire que le Parc semble redevenu une annexe du Vélodrome.
Mais il faudra rester très méfiant face à ce PSG plus que timoré et à la recherche d’un coup d’éclat pour sauver une saison des plus morose. Erding et Hoarau ne sont pas des pieds carrés, loin s’en faut. Et quand on connait le piètre niveau de Heinze en défense, on peut s’inquièter. Reste que l’OM de Deschamps, qui ressemble un peu plus chaque semaine à celui de Gerest (enfin !!!!), avec Valbuena, Ben harfa, Lucho et un Niang de feu aura du répondant et des arguments à la fois solides et sérieux à faire valoir dans la plus belle des enceintes de France.
Rendez vous dimanche soir pour le verdict, en espérant que les 22 bonshommes présent sur la pelouse ne nous offrent pas une purge made in Ligue 1…