Très jeunes, nos enfants sont sollicités par les écrans: Internet, la télé, le portable avec ses jeux, les consoles….Faut-il s’en inquiéter ? Sommes nous des parents ringards quand on dit « ça suffit ! » ? Ou au contraire, devons nous les laisser s’imprégner de leur nouveau jeu jusqu’à s’endormir avec ?
Jeux vidéo sur PC, Mac, consoles Nintendo, Sega, PlayStation, Game Boy…Pour nous, qui sommes de « l’âge de pierre, » tous ces noms sont barbares. Que faire de toutes ces mises en garde contre ces jeux violents, sanguinaires et sans merci ? Comment adapter notre rôle de parents dans cette orgie électronique où nos rejetons ne semblent jamais être lassés. Faisons le tri.
Les jeux éducatifs
Adibou et l'ombre verte
Quand on pense aux jeux qui éveillent la réflexion, l’attention, la créativité et la mémoire, laissons nos enfants développer leur QI non verbal. Cela leur donne la possibilité d’appréhender les représentations de l’espace, de manipuler des symboles, de faire plusieurs choses en même temps, de réfléchir à des solutions différentes. Donc de ce point de vue, c’est bon.
Mais là encore, il faut doser. Pour certains spécialistes, l’âge de l’enfant devrait correspondre au nombre d’heures par semaine, tout écran confondu. Par exemple, un enfant de 6 ans = 6 heures d’écran par semaine, incluant Internet, jeux vidéo, télé etc. Mais pour un ado de 16 ans, 16 heures par semaine, ne serait-ce pas trop ? A vous bien sûr d’adapter les limites selon vos enfants (savent-ils être « raisonnables ») et votre modèle éducatif.
Jusqu’à l’âge de 8 ans, vous pouvez offrir des jeux, à la fois, d’aventure et éducatif pour élargir sa façon de penser. Mais, après cet âge, demandez plutôt aux copains de vos enfants qui connaissent eux mêmes les nouveautés… et les bonnes.
Les jeux de stratégie
Age of Empires II
Ces jeux là font appel à la réflexion, à la façon logique et intuitive de penser les choses. Les programmes informatiques poussent à résoudre des énigmes, à tester des hypothèses avec de la rapidité. Avec ces jeux là , on marque des points mais ils ont tendance à rendre l’enfant très dépendant de son jeu.
Les décharges d’adrénaline que son cerveau reçoit à chaque fois qu’il gagne le met en manque quand c’est fini ! Jusqu’à 11 ans, les enfants arrivent à s’autolimiter car la fatigue leur montre le chemin de leur lit. Ça se gâte après et nous avons, nous les parents, un rôle de censeur pour envoyer nos chérubins dormir.
Un enfant qui joue va toujours bien, mais rester scotché a l’écran longtemps et tous les jours, c’est trop ! Les limites doivent alors poindre leur nez et à vous de proposer des activités en dehors de la maison. Parlez avec lui de l’équilibre du corps qui doit aussi avoir envie d’air frais et d’échange en famille et amis.
Jeux de simulation
Real Football 2009 -
Football, courses de voitures, golf, basket, pilotage d’avions ou de navettes spatiales sont très appréciés par nos enfants.
Ces jeux amènent les mêmes bénéfices que les jeux éducatifs et de stratégie.
Certains parents se réjouissent d’ailleurs de voir leurs enfants délaisser la télé pour s’adonner à des occupations plus actives !
Jeux d’action
Super Mario
Ce sont les Mario et Zelda bien connus des enfants. Mais il existe aussi des programmes plus violents et ce n’est pas la peine d’en rajouter.
A nous les parents d’observer les répercussions de ces jeux sur vos enfants. Est il plus nerveux? Difficile ? Dites non!
Mais si Zelda le passionne et qu’il vous montre ses dernières prouesses pour sauter les obstacles, écoutez le. Même si vous ne comprenez rien. C’est son monde à lui, à respecter.
Jeux de rôle
Mankind
A partir d’un CD-Rom, on se connecte à Internet pour se retrouver dans un » métamonde » …bon ! Vous êtes le héros de votre propre histoire avec une mission a réussir. Mankind est un modèle du genre.
Pour certains enfants qui ont du mal a communiquer, ce n’est franchement pas favorable. Certains psy vous le diront, l’enfant, alors, confond la réalité virtuelle et sa réalité tout court. C’est dangereux.
Alors, si possible, essayez ces jeux avec vos enfants, qui donnent l’occasion d’échanger votre ressenti et le sien et de découvrir que ce n’est qu’un jeu.
En conclusion
Électroniques ou pas, les jeux font partie de l’éducation de vos enfants et de la maison. Ils sont, pour certains, intéressants a fréquenter, d’autres a éviter. Le principal est de garder le contact avec votre enfant pour connaître son monde et ne pas le laisser seul, face a ces nouveaux espaces qui peuvent le déstabiliser.
Alors informez- vous, parlez- en avec lui et prenez votre rôle de parent protecteur a cœur.
Pour en savoir plus:
Sur le web :
- Bien choisir son jeu vidéo, ça ne s’improvise pas ! Le site www.jeuxvideoinfoparents.fr créé par l’association e-enfance recense près de 700 jeux afin d’aider les parents à s’y retrouver parmi les titres disponibles.
- Comment savoir si le jeu choisi correspond bien à l’âge de l’enfant ? Il suffit de regarder le petit pictogramme PEGI (Pan European Game Information) présent sur la boîte. Pour en savoir plus, consultez le site www.pegi.info/fr.
En librairie :
- L’enfant au risque du virtuel, par Serge Tisseron, Michel Stora, Sylvain Missonier, Editions Dunod
- Mes enfants sont accros aux jeux videos de Jean Michel Oullion, Editions les Carnets de l’Info
Martin Valton Jouffroy - Psychothérapeute et coach parental
Psychothérapeute gestaltiste diplômée du Centre d’intervention gestaltiste de Montréal, Martine Valton Jouffroy a suivi ses études de psychothérapie clinique en 1995 et a elle-même suivi une thérapie de 5 ans avec des psychothérapeutes d’orientation gestaltiste, à Montréal.. Elle a accompagné des personnes en fin de vie et des familles touchées par des maladies génétiques ou le SIDA.
Actuellement, elle est coach en entreprise dans le domaine de la communication et du marketing ainsi que plus récemment dans le domaine des recrutements d’experts internationaux pour la commission européenne à Bruxelles. Elle a aussi une pratique privée de coaching parental en face à face et apprécie particulièrement cette activité très personnalisée.
Elle a un site Internet sur lequel elle explique davantage ses services, donc le coaching par téléphone ou par courriel moyennant des frais. La question par e-mail est facturée 17 euros, la séance de coaching par téléphone, 60 euros. Pour la joindre : [email protected] ou au téléphone +32-485-614-234.