Avant, le matin, c’était simple : j’assumais mon statut de gros dormeur qui s’ignore en repoussant 5 fois la sonnerie du réveil avant de déguster péniblement mes Choco Pops au sucre roux dans du lait entier devant Bruce Toussaint et son équipe de la Matinale. 7 minutes à la salle de bain et un enfilage de vêtement plus tard, je prolongeais ma nuit dans le métro qui me larguait à 2 minutes de mon bureau sur les coups de 8 heures.
Trois ans plus tard, tout a changé. A part la sonnerie du réveil toujours aussi élastique j’entends.
A 7h00, c’est une random radio d’info qui me sort du lit (je passe de France Info à Europe 1 en m’arrêtant aussi souvent que possible sur France Inter) direction allumage du PC. Alors que mes Special K croustillent d’excitation depuis l’arrivée du lait totalement écrémé absolument pas dénaturé par quelque ajout de sucre que ce soit, un long ballet commence.
Le tour de Twitter ne me prend pas plus de 15 minutes, je vais y chercher le pouls du monde (selon William) et de ma timeline (selon mon âme de concierge planquée tout au fond à gauche de ma zone la plus reptilienne). Les jours de fête, je trouve un truc drôle à dire, le plus souvent, je me contente de pleurer dedans en rêvant juste de retourner me coucher.
Une ouverture de gmail plus tard, je réponds aux urgences (mon abonnement GQ US arrive à expiration toussa) et découvre les réponses apportées pendant la nuit aux questions existentielles posées sur Formspring. J’en profite pour répondre aux miennes (oui j’aime le MAUVE, non je n’ai jamais cuisiné par temps de pluie sous un saule pleureur orange, toussa).
Il est 8h30. Juste le temps d’activer Google Buzz pour vérifier que ça bouge toujours aussi peu… et trouver 4 occasions de nourrir un buzz proche de l’extinction définitive, par pure posture judéo-chrétienne.
Sous la douche, j’oublie tout, sauf de zapper de Canteloup sur Europe à Guillon sur Inter, puisqu’il est 9 heures. Je suis terriblement à la bourre. Je m’habille en 12 secondes, cours jusqu’au métro histoire de checker tranquille mes mails du bureau sur le trajet. Je vais enfin pouvoir allumer mon ordinateur au bureau et débuter ma journée.
Sinon, on comprend mieux pourquoi je refuse de tester chatroulette, non ?