Le président du GEMA (groupement des entreprises mutuelles d’assurance), Gérard Andreck, a dressé la semaine dernière un bilan plutôt mitigé quant à la rentabilité des assureurs mutualistes en 2009. Bien sûr, il y a la crise, mais elle n’est pas responsable en totalité de cette rentabilité faible, voire nulle. Conséquence directe de la crise, les français ont cherché à réduire les dépenses de leurs ménages, et ont ainsi dépensé moins en assurances « non vie » (assurance habitation et assurance auto principalement) : passages à des contrats moins chers, jeu de la concurrence, désengagement auprès de certaines assurances facultatives, etc. Conséquence directe : moins de recettes pour les mutuelles, qui n’ont encaissé que 11.6 milliards d’Euro, soit une croissance moyenne de seulement 1%. En assurance vie cependant, les chiffres sont meilleurs avec une progression de 25% à 9.7 milliards d’Euro.
Autres évènements qui ont joué en défaveur des assureurs : la hausse continuelle des charges liées aux sinistres. Les voitures sont de plus en plus chères à réparer (hausse des matières premières), et les conditions climatiques ont été particulièrement mauvaises en 2009. La tempête Klaus a ainsi coûté 370 millions d’Euro aux membre du GEMA, en bonne partie côté assurance habitation. Mais pire encore, et c’est là que le président de la MACIF souligne que le mal est plus profond : « il y a une évolution récurrente en matière de consommation des garanties, qui est liée à une meilleure connaissance des contrats ». En gros, on nous reproche, à nous consommateurs, de solliciter d’avantage nos assurances en étudiant mieux nos contrats et en faisant jouer nos garanties jusqu’au bout. Celle là, c’est bien la meilleure.