La politique pue. De plus en plus. Appelez les secours !

Publié le 22 février 2010 par Mister Gdec

Je reviens d’une escapade amoureuse ravissante, qui m’a revitalisé le cœur, a remis un peu de sens dans ma vie, et qu’est-ce que je trouve en consultant les informations d’un œil distant ? Des histoires de Quick hallal, d’attaques ignobles du candidat¹ PS du Val d’Oise, et encore des vagues de Frêche, ce qui n’est pas très nouveau…

Décidément, la politique part à vau l’eau, elle est tombée bien bas, dans les poubelles des faits divers, sur un air de racisme latent qui ne s’avoue surtout pas et flirte dangereusement avec l’horrible ambigüité du sous entendu imparable... Procédé ignoble digne des Le Pen et consorts, qui a fait sa fortune que l’on ne peut dire déclinante tant l’incendie a gagné d’autres arbres

Tout ceci pour introduire un article qui répond à plus d’un titre à ma propre perception d ‘un monde troublé… :

Dans le Journal du Dimanche, la chronique de Claude Askolovitch évoque sans ménagement deux maires UMP qui ont envoyé une lettre aux médias dénonçant des infractions imputées à Ali Soumaré, tête de liste socialiste aux régionales dans le Val d’Oise.

Ali Soumaré a annoncé qu’il portait plainte pour diffamation et engagerait une procédure lundi 22 février.

« C’est une lettre de délation signée de deux élus du peuple. Envoyée par les maires UMP de Franconville et Saint-Leu-la-Forêt aux rédactions, elle relève des infractions qui auraient été commises par Ali Soumaré, tête de liste socialiste aux régionales dans le Val-d’Oise. Conduire sans permis notamment. La République tremble-t-elle? (…) Elle devrait en tous cas avoir un haut-le-cœur, la République, quand des « modérés » décident que le combat autorise l’ignoble. (…) Le maire de Franconville (…) l’offre en pâture aux médias comme «délinquant multirécidiviste». Au nom de la morale, sans doute… (…) Ali Soumaré, celui-là seul stigmatisé et pas un autre, et on voit immédiatement les dégâts. Ils le cherchent, ces édiles pyromanes, ou ils ne voient pas ce qu’ils fabriquent? Démolir un peu plus la paix civile, renvoyer un peu plus les Français moins français que d’autres aux enfers de la citoyenneté, rappeler aux « Gaulois » que les « bronzés » sont des délinquants en puissance et que ceux qui s’en sortent ne valent pas tripette. (…) Ces méthodes de vandales dans une société à vif ne sont pas l’apanage de quelques UMP. Certains socialistes savent aussi déchirer le tissu social en protestant de leur vertu. Ainsi, le maire PS de Roubaix, qui saisit la Halde pour discrimination, parce que le Quick de sa ville sert uniquement des hamburgers halal-viande de bœuf conformes aux prescriptions musulmanes et pas de bacon.« 

Source : Arrêt sur images, ici.

Claude Askolovitch, que je n’apprécie pourtant pas particulièrement, a tristement raison… Et dit tout haut et bien mieux que moi ce que je pensais tout bas.

Il oublie toutefois de préciser que la lettre de délation en question ne vient pas de n’importe qui : le Maire UMP de Franconville n’est en effet pas un inconnu en matière de propos tendancieux… Voir ici. Au point qu’on le qualifie de « Frêche de droite »… Comme si la connerie avait un parti, et Georges était de gauche…

Mais puisque Frédéric Lefebvre, porte-parole de l’UMP, estime qu’ilest « normal d’exploiter une telle affaire »…   je n’ai plus rien à dire. Ni à écrire…

Mais mon cœur saigne d’une telle ambiance qui devrait soulever collectivement notre indignation nationale,  mais hélas sans contre-pouvoirs en face, suffisamment efficaces pour protester contre ce travail de sape de la démocratie à laquelle nous tenons pourtant si fort, et pour porter notre refus de ce monde là, qui n’a effectivement pas de parti… Ni de patrie.

Face à ceux-là, un seul mot, un seul drapeau de ralliement, un seul combat, et un seul cri :

Résistance !


¹Candidat que j’ai eu l’occasion de voir dans une émission télévisée et qui m’a semblé très correct et cohérent, aux propos fermes et assurés dans sa perception politique personnelle que j’ai trouvée très structurée. Quelqu’un dont on se dit intérieurement qu’il « tient la route »… même quand on n’est pas du même avis.