- La suite du meilleur jeu de l’année 2007, selon notamment le New York Times, le BAFTA, GameSpot, IGN et au moins une trentaine d’autres entités connues, nous replonge dans la cité engloutie de Rapture, un univers de science-fiction particulier dans le monde du jeu vidéo. Faut-il pour autant s’attendre à un choc ?
Monde dystopique, BioShock 2 nous dépeint une société imaginaire dans laquelle la science va bien au-delà de l’éthique, s’autorisant les modifications génétiques sur les êtres humains. Nous sommes en 1968, soit dix ans après la deuxième chute de Rapture. Le long de la côte atlantique, un monstre enlève des petites filles et les emmène dans la ville engloutie. Dans la peau d’un prototype de Big Daddy, un Protecteur, vous serez en quête de réponses et de la Petite Soeur originelle pour assurer votre propre survie.
Basé sur un scénario riche et complexe, la série BioShock repose sur un monde mélangeant art-déco et steam punk. La moralité du joueur sera mise à l’épreuve. Suite à la découverte par le Dr Tenembaum de l’ADAM, une drogue à base de cellules capables de modifier le génome humain et de régénérer les tissus endommagé, cette dernière s’associe au businessman Fontaine pour créer l’industrie des plasmides, censée offrir des capacités surhumaines à ses clients. Cela implique l’utilisation de jeunes filles venant de l’orphelinat créé par Fontaine, les Petites Soeurs, servant d’hôtes pour la prodution en masse d’ADAM. Ces dernières sont protégées par des Big Daddy, des humains amélorés vêtus de scaphandre de plongée et d’armes dévastatrices. Le jeu permet soit de sauver les Petites Soeurs, soit de les tuer et récolter encore plus d’ADAM. Ce choix laissé au joueur avait d’ailleurs fait couler beaucoup d’encre au moment de la sortie de BioShock. Et celui-ci influence directement le déroulement de l’histoire (plusieurs fins possibles).
Le grand méchant du jeu est une méchante : Sofia Lamb, une scientifique à l’origine d’un nouveau culte qui utilisera sa propre fille, la Petite Soeur dont on avait la charge, pour parvenir à ses fins.
On se retrouve donc face à un FPS au scénario travaillé et qui nous fait nous interroger sur la bio-éthique. Je m’abstiendrai de dévoiler le scénario ici pour vous laisser profiter de l’histoire et des rebondissements. Notons un doublage français de très bonne facture. Côté jeu sinon, BioShock 2 nous plonge dans cette atmosphère improbable de jazz des années 50 et d’armes futuristes. On pourra d’ailleurs utiliser deux armes à fois : un plasmide et une arme plus conventionnelle (quoique) dans chacune des mains, telle que un pistolet à rivet, un fusil à pompe, une mitrailleuse, une foreuse, etc. On notera également un pistolet de piratage qui permet de pirater à distance des portes et des coffres-forts par exemple.
Graphiquement, on appréciera les décors « rétro » du jeu qui feront penser à du Jules Verne et à la science-fiction de cette époque. Les effets visuels sont convaiquants, en particulier la modélisation de l’eau, omniprésente bien évidemment dans le jeu. Après, on n’évitera pas les quelques textures grossières et des bugs mais globalement, le jeu est à contempler.
Pour ceux qui auront joué au premier BioShock, ils risquent de ne plus retrouver cet effet de surprise ressenti dans le premier opus même si cette fois-ci, on les place dans la peau d’un des « méchants » du jeu. Les différents modes online viendront peut-être les intéresser davantage ; pour ma part, je n’ai pas encore testé.
Je commençais à saturer avec les FPS. Mais l’ambiance de ce BioShock 2 a su relancer mon intérêt pour ce type de jeu. Les choix moraux, la narration bien foutue et ce monde alternatif réussi ont fait que j’ai apprécié le jeux de 2K Games. Si vous n’avez pas pas encore succombé au monde de Rapture, ce jeu est à essayer au plus vite.