Le vendeur Matias a disparu – en prison. Après avoir écouté son récit, la jeune indienne Gabriela lui propose de le conduire dans sa communauté pour rencontrer Rosa une sorte de Chamane. En fait elle pense qu’il est peut-être le Kumlikan, un élu dont le rôle est de combattre le mal. Au cours de la nuit suivante, Fernando délire à nouveau et transcrit le calvaire du jeune indien Juan entré en 1975 dans la Colonia Dignidad pour y retrouver sa mère. Cette enclave néonazie en territoire chilien était dirigée sous Pinochet par le Docteur Paul Schaeffer. Officiellement modèle d’orphelinat, d’école, d’hôpital et de centre de vacances. En réalité, les pratiques y étaient criminelles, de la torture à la pédophilie. Au même moment, l’un des tortionnaires de l’époque est rongé par d’horribles cauchemars dont la vision de Fernando lui rappelant Juan…
Un peu comme Halloween de Mythic et Kas – avec certes ici des personnages moins séduisants, mais attachants – cette série livre progressivement quelques nouvelles clés pour comprendre le mystère de l’écrivain. Le récit du drame présenté dans cet épisode – malheureusement basé sur des faits réels – donne une dimension intéressante. Le scénariste Alexis Robin conduit toujours son lecteur jusqu’au dénouement avec une belle maîtrise. Nathalie Berr traduit parfaitement cette atmosphère sombre et lourde en se concentrant sur l’expression des personnages.
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