Et elles reposent sur les liens qu'AI entretiendrait avec le groupe Cageprisoners, formé par un ancien détenu de Guantanamo Bay, Moazzam Begg. Cette association serait soupçonnée d'être au final un mouvement islamiste.
Selon Rushdie, Amnesty International aurait « perdu la capacité à distinguer le bien du mal ». En outre, AI aurait causé des « dommages incalculables » à sa réputation en collaborant ainsi avec Moazzam.
Cette idée ne sort pas du chapeau d'un magicien : au cours du mois de février, Gita Sahgal, responsable senior d'Amnesty, a été suspendu suite à des déclarations suscitant le doute concernant les liens entre l'organisation de Begg et les islamistes.
Dans un communiqué officiel, Amnesty a fait valoir son opinion :
Le travail que nous avons mené avec Moazzam Begg a uniquement visé à mettre en lumière les violations des droits humains commises à Guantánamo et à montrer que le gouvernement des États-Unis devait fermer ce centre et soit libérer les détenus soit les juger. Moazzam Begg fait partie des premiers détenus qui ont été relâchés sans inculpation par les États-Unis, et il n'a jamais été inculpé d'une quelconque infraction liée au terrorisme ni jugé.Pour Kate Allen, directrice d'AI en Angleterre, cette critique mérite d'être « prise au sérieux », mais son organisation continuera de faire pression pour obtenir « le respect universel des droits de l'homme ».
Critiques ? Pas simplement : Rushdie n'a pas hésité à aller plus loin dans ses déclarations. « Amnesty et Begg ont révélé par leurs déclarations et leurs actions, qu'ils méritent notre mépris. »