Le tambour est sacré, et nous le considérons comme un être vivant. Nous sommes consciencieux dans notre façon de le manipuler et nous l'enveloppons lorsqu'il n'est pas utilisé. Nous le purifions et le nourrissons avec des offrandes avant son utilisation, et le remercions après utilisation. Nous ne laissons pas les enfants jouer avec un tambour.
Dans la tradition, seul un homme jeune qui s'était montré valeureux par ses actes, pouvait se voir accorder par les Anciens le privilège de jouer du tambour. Avec l'évolution, de plus en plus de femmes jouent du tambour aujourd'hui.
Personnellement, j'utilise deux sortes de tambours. Le tambour à main rond, en peau d'élan, est mon tambour principal, celui que j'utilise le plus souvent. Sa forme ronde symbolise l'inclusion du Tout dans l'univers. En unité et en relation, deux mots-clés dans la compréhension de la vision amérindienne du monde. Le tambour d'eau, toujours joué avec un battement rapide, produit des harmoniques spéciales. Il a des correspondances avec les Elémentaux. Il contient de l'eau et sa peau est humidifiée avant utilisation. Vous pouvez entendre ce tambour changer de sonorité à plusieurs reprises au cours d'une pièce musicale, notamment lorsque je le retourne afin que l'eau puisse de nouveau humidifier la peau, ou si je presse sur la peau afin d' élever la fréquence du son.
NB: consulter aussi l'article La musique dans la tradition amérindienne
Extrait de Musique & Guérison, Traditions Amérindiennes, Aigle Bleu, un film de Debowska Productions