SIGNORE & SIGNORI (1965)
Avec Gastone Moschin, Virna Lisi, Alberto Lionello
Sortie le 23 février
De façon beaucoup plus légère, mais avec insistance suspecte dans le jeu d’acteurs , Pietro Germi dénonce cette fois toute une tradition de la bourgeoisie vénitienne auto-satisfaite et décadente. À Cannes, la Palme d’Or fut décernée ex-aequo à « Signore & signori » et « Un Homme et une femme» . Ce dernier me semble avoir mieux vieilli. Par contre, le portrait »Le bon, le beau et le méchant » consacré pendant près d’une heure au réalisateur est passionnant .
On apprend beaucoup sur » ce grand solitaire, heureux de l’être » qui pour communiquer ne connaissait » que le cinéma et la colère« . Mais quand on l’interroge sur le sujet , sa réponse est savoureuse » Polémiquer, mais contre qui ? je ne me souviens déjà plus à qui je m’en suis pris. » Toute sa filmographie est retracée dans ce portait avec moult extraits , documentaires et des interviews télévisées de l’époque . Pour » Divorce à l’Italienne » avec Marcello Mastroianni ( 1961 ) on a même le droit à un making of qui ne disait pas son nom .
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De nombreux amis évoquent aussi le souvenir du maître, dont Pupi Avati ( réalisateur de merveilleux films dont « Histoire de garcons et de filles » ) qui relève chez Germi « le premier réalisateur acteur qui arrive à se regarder et à se filmer comme interprète et narrateur à la première personne. A l’époque c’était très innovant. » Dustin Hoffman a été le dernier grand acteur à tourner sous sa direction pour » Alfredo, Alfredo » en 1972. C’est aussi le titre d’un excellent restaurant à Venise avec un Tiramisu , grand comme ma main . Mais existe-t-il encore ?
IL FERROVIERE (1955)
Avec Pietro Germi, Lucia Della Noce, Sylva Koscina…
Ce film, le préféré de Pietro Germi , est une bouleversante chronique sociale, portrait d’une famille en détresse gravitant autour d’un père tutélaire et imparfait. Le cinéaste raconte son histoire du point de vue de son jeune héros, et développe avec nostalgie le thème de l’enfance . On a dit de » Il Ferroviere » qu’il était l’égal des grands drames sociaux de Luchino Visconti ou des chefs-d’oeuvre néoréalistes de Vittorio De Sica.
Inclus une préface inédite et la bande-annonce d’époque