Hommage du haut Commandement de la PNH aux 75 policiers n...

Hommage du haut Commandement de la PNH aux 75 policiers nationaux tués lors du tremblement de terre
L’institution policière compte également 253 blessés et 67 disparus
A l’initiative du haut Commandement de la Police Nationale d’Haïti (PNH), une cérémonie œcuménique d’hommage aux policiers disparus dans le tremblement de terre du 12 janvier dernier s’est déroulée dimanche à l’emplacement du principal bâtiment du Commissariat de police de Delmas 33 qui s’est effondré.
Soixante quinze (75) policiers affectés à divers Commissariats des zones touchées, dont 10 au seul Commissariat de Delmas 33, ont péri lors du séisme. Deux cent cinquante trois (253) policiers ont été blessés et soixante sept (67) autres n’ont pas encore répondu à l’appel. Des démarches sont en cours en vue de déterminer le sort de ces derniers.
Saluant la mémoire des disparus, le Ministre de la justice et de la sécurité publique, Paul Denis, a mis au compte de la mauvaise gestion du pays depuis l’indépendance, le fait que le bilan du séisme soit aussi lourd. Il a de ce fait appelé les uns et les autres à assumer leurs responsabilités par rapport au pays et surtout, à s’engager à faire les choses différemment.
Intervenant à son tour, le Directeur général de la PNH, Mario Andrésol, a révélé qu’outre les morts et les blessés, une quarantaine d’installations policières ont été endommagées dans l’Ouest, le Sud-Est et les Nippes.
Tel qu’il a présenté le bilan des pertes de la PNH, c’est la Direction départementale de l’Ouest de la police (DDO) qui compte le nombre le plus élevé de morts, soit vingt sept (27). La Direction centrale de la police administrative (DCPA) a enregistré vingt et un (21) morts ; la Direction de l’Administration Pénitentiaire (DAP) compte huit (8) morts. Six (6) morts ont été dénombrés au sein de l’Unité de Sécurité du Palais National (USP).
A la Direction des Ecoles et de la Formation Permanente de la PNH quatre (4) policiers ont été tués ; la Direction départementale des Nippes compte trois (3) morts.
La suite du tableau se présente comme suit : Direction départementale de l’Artibonite : deux (2) morts ; Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) : un (1) mort ; Direction départementale du Nord : un (1) mort ; Direction départementale du Sud-Est : un (1) mort ; Inspection générale de la PNH : un (1) mort.
Déplorant les conditions précaires de fonctionnement de l’institution suite à la catastrophe, M. Andrésol a félicité les membres de celle-ci pour leur engagement en faveur de la continuité du service. Il cite en ce sens la surveillance des sites des abris provisoires, la protection des convois d’aide humanitaire, la sécurité des points stratégiques et sensibles, la sécurité des équipes étrangères de secours aux sinistrés, la sécurité des opérations de distribution d’aide, la recherche des évadés de prison, l’accomplissement des tâches ordinaires de police judiciaire et administrative.
Les enfants mineurs des policiers décédés recevront leurs salaires jusqu’à leur majorité, annonce le Commandant en chef de la police. Il est également envisagé de créer une caisse de solidarité au sein de l’institution en faveur de ces enfants. Le responsable de la PNH a fait référence aux bonnes intentions d’institutions policières de pays qu’il n’a pas cités, vis-à-vis des enfants de 0 à 7 ans laissés par les policiers décédés.
Le numéro un de la PNH a fait part à l’assistance d’un projet de logements sociaux pour le personnel policier conçu conjointement par le gouvernement et la communauté internationale.
Outre le Ministre de la justice et des parents de certains des policiers décédés, divers autres officiels et personnalités ont assisté à la cérémonie, dont le Secrétaire d’Etat à la sécurité Publique, Aramick Louis ; l’ancien Directeur général de la PNH, Léon Charles ; un fort contingent de soldats et de policiers onusiens et des représentants d’organismes haïtiens de défense des droits humains.