Des tas de descentes « signées» par des stylistes comme le Suisse Bernhard Russi ont vu le jour, de Beaver Creek à Snowbasin en passant par Val d'Isère. Il y a trente ans, les pistes de compétition reproduisaient fidèlement le terrain naturel avec toutes ses variations, ses accidents, ses vagues irrégulières et tout autre sortes d'obstacles naturels qui secouaient les jambes des coureurs, augmentant ainsi la difficulté technique - pas nécessairement le danger - mais égalisant les chances entre « gros gabarits » et athlètes de taille normale.
Aujourd'hui, plus le skieur est grand et costaud, plus il a de chances de gagner. Jean-Claude Killy, Gustavo Thoeni ou Henri Duvillard ne seraient plus en mesure de gagner sur les pistes de descente modernes. Mon sentiment est que cette tendance à vouloir envahir nos stations de sport d'hiver avec tout cet environnement synthétique, va augmenter vitesse et risque, va homogénéiser le sport et va littéralement finir par « raser » les spectateurs. Le problème est que de la Fédération Internationale de Ski au Comité International Olympique, les bureaucrates qui devraient faire quelque chose pour changer ce triste état de faits dorment au commandes ...