En réponse à la déclaration du ministre de l'Intérieur, Arcady Edelev, sur le caractère unique du coup de folie du commandant Evsioukov dans un supermarché de Moscou (qui a fait 2 morts et 7 blessés), la rédaction de la revue Esquire a établi un calendrier des exactions de la police en 2009. La liste va du 27 avril (date de l'affaire Evsioukov) au 31 décembre, et presque tous les jours en Russie un policier se retrouve à l'origine d'un acte répréhensible : passage à tabac, meurtre, extorsion de fonds, incendies, vols, ...
Par exemple, sur le mois d'avril 2009, on peut lire :
27 avril : Un policier moscovite a provoqué un bain de sang dans un supermarché.
28 avril : Un policier de Tchéliabinsk est condamné pour avoir donné un coup entre les jambes d'un commandant de la GIBDD (administration centrale de l'inspection d'État de la sécurité routière).
29 avril : Un policier ivre a étranglé un invalide.
30 avril : Des policiers voulaient noyer un homme, "parce qu'il était chauve".
Dans un article, Novyi Region 2 rapporte les commentaires de blogueurs qui pensent que "l'on peut faire un tel calendrier avec tous les professions : professeurs, journalistes, etc. Il y a des gens, il y a des crimes..."
Cependant, les déclarations de Medvedev cette semaine vont bien dans le sens de Esquire. Il a rappelé qu'en 2009, "43.000 crimes contre le service public, les intérêts du service publics et des collectivités locales ont été mis à jour, dont 15.000 liés à la corruption". Il réclame donc des réformes dans la police russe, qui vont se traduire par des réductions drastiques de personnel au ministère de l'Intérieur, un renforcement de la responsabilisation de chacun au sein du ministère, l'obligation pour les policiers de fournir des renseignements sur leur patrimoine et celui de leurs familles. Mais Dmitri Medvedev est également conscient qu'il faut améliorer la sécurité matérielle et sociale des policiers, notamment en augmentant leurs salaires.