Le secrétaire d’Etat à la défense et aux anciens combattants a récemment confirmé la création d’une fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie.
Cette fondation, prévue par la loi du 23 février 2005, est une fondation de mémoire dont la mission sera de collecter, d'authentifier, de conserver tous les témoignages sur ce conflit et de les mettre à disposition du grand public.
Nous espérons qu’elle ne sera aucunement chargée d’écrire l’histoire de la guerre d’Algérie et qu’elle fera son travail en toute indépendance, avec rigueur, objectivité et sans rien occulter.
La création de cette fondation peut aider à la réconciliation des mémoires (mémoire des anciens combattants, mémoire des rapatriés, mémoire des harkis, mémoire des Algériens, mémoire des historiens), qui ne peut passer que par un devoir de vérité partagé, et non par le silence ou l’oubli.
Elle peut également concourir à l’apaisement des relations avec Alger, qui se sont soudainement envenimées ces derniers jours.
Elle peut enfin contribuer à la reconnaissance officielle du drame des harkis et permettre une juste réparation des préjudices subis.
Si tel est le cas, nous ne pouvons que saluer la création de cette fondation, avec cependant un regret : nous aurions aimé (discrimination positive oblige) voir à sa tête un représentant des harkis (il n’en manque pas : Hamlaoui MEKACHERA, Aziz MELIANI, Mohamed BENKOUDA, Mohand HAMOUMOU….).