Sonia Bergerac, marianne pédagogue, est enseignante dans un collège d'un quartier sensible. Elle a des relations conflictuelles avec ses élèves à qui elle ne parvient pas à transmettre son savoir. Lors d'un cours dans la salle de théâtre elle découvre un pistolet dans le sac d'un élève, la scène dégénère, elle prend en otage ses élèves. Le RAID débarque ainsi que la Ministre.
Il y a des scènes qui jugent tout un film . Lorsque Madame Bergerac découvre l'arme dans le sac de son élève, Mouss grand black , celui ci la menace alors qu'elle est dos au mur, veste et chemise blanche, incarnation de l'innocence et des vertus du Botox. Mouss la menace de viol, et poursuit pour appuyer son argumentation
"« T’as une idée de ce que ça te fera de sentir deux bites te ramoner en même temps, salope ! Deux belles bites de bamboulas »
Voilà ce qui passa sur Arte le 20 Mars 2009.
On peut noter au passage que ce pistolet que Mme Bergerac trouve dans le sac de Mouss, a évidemment une connotation sexuelle dans les fantasmes du réalisateur..
Durant la suite du film Mme Bergerac qui s'est emparé de l'arme prends en otage sa classe. Elle en profite d'abord pour faire un cours à ses élèves qui sont enfin enclin à apprendre.Ce sont sans doute là les vertus de l'autorité.Ce qui apparait étonnant d'ailleurs c'est que le scénariste ait choisi de faire référence au Bourgeois Gentilhomme de Molière que les élèves sont censé répéter .Pourtant pas une seule utilisation du contenu de la pièce durant tout le film . Elle raconte pourtant l'apprentissage des codes sociaux par un individu. A croire que Mr lilenfeld ne l'a pas lu. Madame Bergerac réclamera ensuite au négociateur du RAID une journée ou les jeunes filles pourront enfin s'habiller en jupe. D'ailleurs durant tout le film celui qui incarnera la stabilité dans ce tourbillon avec ces délicates petites failles qui le rendent si humain c'est le brigadier Labouret. ( il est incarné par Mr podaydès, la seule bonne idée du film est sa distribution dans uncontre emploi ). Tous les enseignants autour de lui apparaissent complètement dépassé par l'enjeu , englué dans une idéologie de froussard. S'installe comme un parallélisme entre ce policier et l'enseignante puisqu'ils sont tous deux en bute à leur hiérarchie et à des difficultés dans leur couple. Je peux vous annoncer en exclusivité que dans le deuxième épisode " Sonia Bergerac revient pas contente" ils convoleront en juste noce.
Mais le vrai pertubateur dans ce film c'est le jeune Mouss. Celui ci en plus de détenir un gros calibres dans son sac, filme aussi des scènes de viol sur son portable . C'est lui que la classe va charger de tous les maux et sacrifier comme bouc émissaire . ( Dans les bonus DVD il mange des hamsters vivants et joue du trombone sans coulisse )
Son vrai crime ? Une scène le résume quand les collégiens réalisent que leur professeur de letres est d'origine maghrébine. Elle leur explique qu'elle a toujours caché ses origines par respect de la laicité ( sic ! )
Ce Mouss affichait par sa couleur ses origines en permanence.Un tel aplomb ne pouvait rester impuni.
Car en somme pour Mr Lilenfeld toute la question des banlieues est une question ethnique,. Durant tout le film nulle part n'est posé la question sociale. Les habitants du quartier "sensible" (parce que pour être un film sans tabou on n'ira pas jusqu'à dire populaire . Il y a des enfants qui regardent sont renvoyés à leurs origines étrangères ( dans une scène on voit une mère de famille dire qu'ils ne sont pas venus de l'étranger pour çà ( que leurs enfants soient pris en otage ). Dans l'esprit du réalisateur elles sont sûrement venu toucher les allocations.
En somme pour résumer le propos du film qui tient sur un tract de l'UMP, pour sauver l'école virons les élèves mâles et basanées et envoyons les enseignants en stage au RAID.
P
'( le film a recu lors de sa sortie le soutien de Mr Finkielkraut et de Mr Jean Daniel . Le Prix Politoc' bien que tardif est donc largement partagé )