Magazine Cinéma
Synopsis :
Quatre couples d'amis du Midwest embarquent pour une croisière très spéciale sur une île paradisiaque du Pacifique Sud.
Le couple à l'origine du voyage a décidé de se rendre à l'Eden, une station balnéaire de luxe, comme dernier recours pour sauver leur mariage. Les trois autres s'apprêtent à profiter des multiples trésors qu'offre ce petit coin de paradis : mer turquoise, plage de sable blanc, jet-ski, spa dernière tendance, etc. Mais ils vont vite se rendre compte que leur participation au programme très original de thérapie de couples que propose l'Eden n'a rien d'optionnel. Soudain, leurs vacances au tarif de groupe ne semblent plus une si bonne affaire que ça.
Critique :
Thérapie de couples est ce que l’on peut appeler la comédie américaine totalement stéréotypée. Un pur produit marketing visant à distraire la foule sans chercher un instant à prendre un risque quelconque. Cela à ses avantages dans la plupart des cas puisqu’à l’instar du McDo, on sait tellement à quoi s’attendre que ça en a un coté rassurant. Ce nouveau film n’échappe donc pas à la règle en alignant au passage un joli casting, incluant notre Jean Reno national qui a vraisemblablement voulu s’offrir des vacances au soleil à l’œil.
En théorie, la pilule aurait dû passer sans trop de soucis. Oui mais voilà, Thérapie de couples montre de manière un peu trop explicite que c’est avant tout les acteurs qui se sont éclatés dans le décor paradisiaque du film. Au final, on s’ennuie un peu, voire franchement. Pourtant, tout démarrait sous les meilleurs hospices.
La première demi-heure du film (avant que les couples n’arrivent sur l’ile) demeure réussie et arrive sans mal à nous faire entrer dans cette histoire. Les personnalités sont variées, les gags aux rendez-vous, notamment avec le couple Bateman / Bell, un tantinet fou sur les bords.
Tout dérape lorsque la thérapie commence. Blagues éculées, personnages secondaires ridicules (Jean Reno en tête suivi de très près par Temuera Morrison (Jango Fett dans Star Wars quand même) qui vient visiblement ici chercher de quoi nourrir sa famille tant son rôle ne sert à rien).
On passera outre le fait que que l'équipe du générique à réussi à faire une faute sur son prénom (écrit Temeura voir ci-dessous)
On stagne dans un registre mi-drôle mi lourd pendant un moment pour au final tomber dans le comique de bas étage totalement inintéressant (fesses, pose sexuelle explicite, érection, nana en sous-tifs…) bref, du gros classique ricain qui a le don de m’énerver au plus au point.
Une nouvelle fois, on essaye de prendre les spectateurs pour des jambons en diffusant un vieux message moralisateur dans le happy end obligatoire sous sous couver de comédie familiale. Aimez-vous comme vous êtes, faites face aux difficultés de la vie et blablabla et blabla… l’hécatombe.
Évidemment, ce n’est pas affreux à regarder. C’est même plutôt plaisant par moment mais l’aspect lissé du film en devient tellement agaçant que cela fini par le tuer. Dans le même esprit mais beaucoup plus sympathiques car justement moins « zéro prise de risque », Sans Sarah rien ne va et Serial Noceurs étaient nettement plus réussis !
Dommage quoi …
Sortie officielle française : 24 février 2010