Les papillons froissés s'envolent!!

Par Elisabeth Robert

Des nouvelles de Patrick Rouxel...

Il dédicacait ce WE "les papillons Froissés à Verdun", voici le texte qu'il m'a envoyé pour me faire partager cet événement...

MA SEANCE DE DEDICACES A VERDUNDEVOIR DE MEMOIRE

            20 degrés centigrades séparent ma dédicace de Verdun de celle de Porquerolles de la semaine passée. Qu’importe, j’ai ressenti jusqu’au plus profond de ma chair les blessures supportées par les poilus tombés au Champ d’Honneur. J’ai retrouvé avec les mêmes émotions au Bois des Caures, la tombe du Lieutenant Colonel Driant et l’abri de pierre où s’étaient réfugiés Axel et Max. Je les voyais réunis dans la peur et dans l’amour caché. Je les sentais vivants, communiants dans l’espoird’échapper au massacre. Ils me parlaient. Oui, je vous jure et je les entendais !

            Par-dessus tout, je voulais être présent en ce jour de commémoration de l’armistice de cette guerre meurtrière, que certains ont l’audace d’appeler « La Grande Guerre ». C’est pour ceux qui sont morts pour rien que j’ai écrit « Les Papillons froissés ». Mais doit on forcément mourir pour quelque chose ? Je hais les bonimenteurs de tous poils qui ont contribué au désastre. Je maudis la connerie humaine qui ampute les familles de l’être cher. Alors, ravalant mes angoisses d’un passé qui perdure, j’ai retrouvé ma place dans la Société. J’étais venu, non pas pour parler de l’histoire, mais pour remettre de l’ordre. L’ancien ministre Gérard Longuet est venu me saluer et me féliciter pour mes engagements qui dérangent.

–« Oui, monsieur le ministre, je raconte l’histoire simple de deux hommes qui se sont aimés dans les tranchées. On oublie trop souvent que les héros ne sont pas toujours des machos sanguinaires ! »-

            Il m’a rendu mon livre et ne m’a plus regardé ! Des gens sont passés, ils m’ont écouté et j’ai senti qu’ils partageaient mes convictions. Alors, ce dimanche 11 novembre 2007 à Verdun, au Centre Mondial de la Paix, alors qu’il pleuvait sur les Champs de Batailles en colère, j’étais heureux !

Patrick Rouxel