PARIS/LONDRES - Le ton monte entre la France et l’Angleterre. Nos voisins Britanniques, comme nous, ont lancé un débat sur l’identité nationale plein de promesses mais un peu chiasseux quand même. Chacun cherche une sortie par le haut et à défaut de pouvoir expulser tous les mahométans de nos territoires pour des raisons bassement humanitaires, les regards se tournent spontanément vers la Manche : en face, l’Autre Ennemi Héréditaire.
Coïncidence ou signe des temps, France et Grande-Bretagne tiennent un débat sur l’identité nationale en simultané. « Nous sommes dans une configuration tout à fait similaire à celle de 1328 » selon une source proche du ministère Besson. A l’époque, déjà, Français et Anglais s’interrogeaient sur le devenir de leurs nations respectives. Edouard III, prétendument héritier au trône de France par sa mère Isabelle, fille de Philippe le Bel, exigeait des droits sur la couronne de France. « Viens la chercher, pédé » répondit Philippe VI de Valois dans un communiqué.
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Philippe VI de Valois répond à Edouard III.
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Emouvant. Notre identité nationale venait de naître : Philippe de Valois exigeait qu’on chante la Marseillaise dans les écoles, qu’on plante des drapeaux tricolores partout sur les boulevards et surtout, les femmes et leurs descendants étaient définitivement exclus de l’exercice du pouvoir par un brillant argumentaire juridique. « La femme ne peut faire pont et planche d’un droit qu’elle ne peut exercer », « femme au fourneau ou femme au caveau » ou encore « ferme ta gueule, biatch » disait-on à l’époque, ce qui justifie par ailleurs les différences salariales et les violences conjugales d’aujourd’hui, tradition qui puise sa source dans notre riche histoire.
Un sommet international fut organisé à Azincourt sur le pouce, regrettable déconvenue pour l’identité nationale française qui s’en prit plein la bouche, un peu comme à Copenhague. Fort heureusement pour la France une femme, pucelle mais consommatrice régulière de LSD, vint révéler au dauphin Charles le divin secret de la victoire définitive : « Sortons-nous les doigts du cul ». Ni une ni deux, le futur monarque céda le commandement de ses armées à la donzelle qui bouta sec le malotru Britannique. Vengeur, ce dernier fit acquisition de notre vierge nationale, que nous lui cédions pour la modique somme de 10.000 écus, soit 35 euros, afin de la livrer aux flammes du bucher après une mascarade de procès digne de celui du Maréchal.
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Rencontre entre le dauphin Charles et Jeanne d’Arc (gravure sur bois, XV° siècle).
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L’Angleterre, à son tour, trouvait là matière à identité nationale. Le décor était posé pour six siècles de détestation cordiale. Continent et perfide Albion se livreraient une guerre incessante qui allait poser, dans le fer et le sang, les fondations de nos cultures respectives. Tu roules à droite, je roule à gauche. Tu comptes en kilomètres, je compte en miles. Tu manges bien, je mange de la merde. Tu adoptes l’Euro, je reste à la livre sterling. Tout cela s’arbitrerait dans un ordre relatif jusqu’à l’intrusion du maghrébin chez l’un et du pakistanais explosif chez l’autre. Nos modèles respectifs d’être chamboulés par cette nouvelle donne et nos peuples en quête de repères de renouer avec l’antique tradition du majeur dressé vers la Manche.
C’est dans ce contexte que le premier ministre anglais, qui à l’image d’un Eric Besson largué en rase campagne et la bite à l’air par Nicolas Sarkozy, cherche le moyen de sortir de son débat sur l’identité nationale. « Là, on a bien remué la merde nous aussi et ça commence à puer sévère », a-t-il déclaré devant la chambre des communes. Seule issue de secours pour le gouvernement britannique : brûler une pucelle française. De quoi ranimer la flamme nationale. « On a bien pensé à bombarder Dresde mais les Allemands ont déjà débattu identité nationale pour les 500 ans à venir » a précisé M. Brown.
La pucelle devrait donc être recrutée via chatroulette selon les services de renseignement français. Gordon Brown pourrait se faire passer pour une jeune anglaise de 13 ans qui recherche une correspondante orléanaise. Eric Besson a d’ores et déjà fait savoir qu’il allait bloquer le service de chat vidéo grâce au dispositif LOPPSI et faire obstacle à l’abjecte entreprise. La prudence est de mise pour tous les parents de pucelles entre quatre et seize ans. Mais pour être en totale sécurité, avis à la population : si vous voyez un Anglais, tabassez-le.