Moi, mon âme est fêlée, et lorsqu'en ses ennuisElle veut de ses chants peupler l'air froid de ses nuits,Il arrive souvent que sa voix affaiblieSemble le râle épais d'un blessé qu'on oublieAu bord d'un lac de sang, sous un grand tas de morts,Et qui meurt, sans bouger, dans d'immenses effortsCharles Baudelaire, "La Cloche fêlée", Les Fleurs du mal, Spleen et Idéal, LXXIV.