Si madeleine de Proust anglaise, il fallait imaginer, elle s’appellerait probablement jelly. Quel palais, au goût chimique de la texture gélatineuse colorée, ne déclenche-t-il pas le souvenir de goûters d’enfants délicieusement parfumés aux fruits rouges, aux agrumes, au cassis?
La jelly, ce n’est pas uniquement un goût, mais tout une éducation: pas un anniversaire, pas une leçon de natation sans que les enfants wiggling sur un tapis finissent par tomber à l’eau. Combien d’assiettes de jelly woggling aidée par les mains tremblante d’une granny gardée en mémoire pour avoir joué ce jeu? Plus tard, combien de fantasmes d’adolescents ont nourri les formes parfois suggestives d’un plat de jelly? Même You Tube qui en consigne beaucoup n’est pas assez vieux pour les rapporter tous, mais de toute façon tout le monde connaît la chanson: wiggle woggle, jelly on the plate…
Goûtez: vous adorerez ou détesterez. Si l’expérience vous tente, celles de Marks & Spencer sont de bonnes représentantes de l’espèce. Si vous voulez la faire vous-même, rien de plus facile et ça occupe même les enfants pour un petit moment. Les sachets de poudre de base se trouvent partout et il en existe désormais des versions sans sucre. Non seulement toutes les mamans vous diront que c’est un moyen facile de faire manger des fruits aux enfants, voilà qu’en plus c’est diététique. D’autres, tant ils trouvent cela détestable, vous assurerons que le meilleur régime reste encore de n’en pas consommer. Et vous qu’en pensez-vous? Et vous, quelles est votre madeleine de Proust?