Un temps de crotte pourrissant les heures au fur et à mesure qu'elles s'égrènent, je me suis plongé dans les favoris histoire de zieuter un peu mon stock, de lire un brin, de virer les choses qui m'encombrent. Du ménage et des méninges. De la musique pour commencer. JJ Cale. Si seulement la vie pouvait être aussi belle que sa musique.
Mes favoris… Y a du bordel ! Pas mal de lecture à l'horizon. Incroyable, le nombre de choses qu'on peut garder pour plus tard.
Je commence par « ce soir ou jamais » de Frédéric Taddei du jeudi 18 consacré à la polémique sur l'évolution du climat et l'utilisation de la peur pour commercialiser un danger qu'on veut fourguer comme le vaccin de la grippe A. Sur le plateau de Fred les spécialos se frittaient à qui mieux mieux. Arnaque disaient les uns. Grotesque rétorquaient les autres. Tout en défendant le bout de gras, Jean Jouzel, le climatologue nobélisé avec Al Gore en 2007 et vice-président d'un groupe d'experts intergouvernementaux (ils se sont mis à plusieurs pour nous niquer la gueule), a admis erreurs et exagérations dans le rapport des experts du GIEC. Mais que cela ne mettait pas en cause un danger potentiel. Le moyen et le long terme furent évoqués avec insistance. Je me suis endormi très moyennement rassuré, pas par le climat qui régnait dans ma chambre, mais par les amalgames et la manipulation dont nous faisons l'objet à chaque instant dans tous les domaines de la vie.
Je continue. Sur Twitter, la boîte à lien, je suis tombé sur un qui m'a conduit vers « Le grand soir », journal militant d'information alternative. Tenu par Patrick Mignard, un grognard qui se défend de n'être que cela, sa lecture est roborative. Je le conseille vivement à toute personne de bonne volonté, bénis oui-oui de la planète auto-suffisante y compris. Celle qui prétend ne jamais baisser les bras pour remonter son froc.
A propos de « grognards », je mets ça entre guillemets, les lecteurs d'écran éprouvant parfois des difficultés à déchiffrer, cela fait un moment que nous voulions célébrer sur Ruminances les quatre ans d'existence de « plume de presse ». Le travail obstiné et impeccable d'Olivier Bonnet mérite tout notre respect. Longue vie à ce blog exigeant.