Depuis qu'il a fait son "coming out", le Gallois Gareth Thomas n'est plus tout à fait le même homme. Il s'est libéré d'un fardeau, celui du mensonge et de la dissimulation. Désormais, il est en paix avec lui-même.
La lecture de son interview dans L'Equipe magazine du jour est particulièrement touchante. Elle conduit à porter un regard décalé sur les clichés qu'on prête souvent au monde du rugby. L'histoire de Gareth Thomas est celle d'un joueur qui a sans doute fait comme beaucoup d'autres : taire son homosexualité. Il a même a fait plus encore pour se fondre dans le moule de "la norme". Il s'est marié et a mené une double-vie que seuls quelques uns connaissaient.
On découvre, dans le papier de l'Equipe mag, un homme aujourd'hui apaisé, mais qui a longtemps été torturé et qui s'est enfui de Toulouse après l'effondrement de son mariage. On se rappelle que ce départ précipité avait étonné, voire choqué. On comprend mieux aujourd'hui les circonstances de cet épisode qui semble avoir beaucoup marqué le joueur gallois.
Les réactions du monde du rugby à l'annonce de son coming out ont été plutôt positives, ce qui éclaire d'un jour plutôt favorable un sport qui, pourtant, n'est pas précisément connu pour être toujours ouvert d'esprit sur le sujet.
Après avoir lu cet interview, certains changeront peut-être d'idée sur la question. D'autres se diront que les mentalités ont encore à évoluer, malgré les progrès accomplis.
Gareth Thomas est peut-être un homo. Mais il est d'abord et surtout un sacré joueur de rugby.