Conseils de saison aux éleveurs d'oiseaux.

Par Selectionsavicoles

Barbu d'Arnaud.

   CONSEILS DE SAISON AUX ELEVEURS D’OISEAUX

1 ‑ Plusieurs facteurs contribuent à déter­miner le moment idéal pour commencer les couvaisons ; espèce de l'oiseau, latitude, al­titude, conditions climatiques, locaux d'éle­vage.

Le climat change beaucoup d'une région à l'autre : pour cela il faut préciser que dans les zones du Sud le début des couvaisons peut même survenir avant le milieu du mois de mars, tandis que dans les régions du Nord il vaut mieux le retarder.

2 ‑ Une règle dont le novice doit se rappe­ler : il est préférable de commencer les cou­vaisons un peu en retard plutôt qu'en avance.

3 ‑ En général, ce sont les premiers jours d'avril qui conviennent au début des opéra­tions de reproduction des Canaris, d'un grand nombre des Exotiques parfaitement acclima­tés et des Perruches ondulées. Pour les in­digènes, par contre, la phase amoureuse se vérifie généralement plus tard.

4 ‑ Depuis la fin février jusqu'au début des accouplements, il faut pourvoir à la prépara­tion des couples destinés à la reproduction.

Il faut administrer aux oiseaux un régime substantiel, en complétant la nourriture ordi­naire, un mois avant l'accouplement, par des nutriments tels que vitamines, minéraux, aci­des aminés etc ... ; le but est de fortifier les oi­seaux et de les habituer au régime alimen­taire, dont ils devront embecquer les petits.

5 ‑ On peut préparer à la maison la pâtée à l'oeuf, mais les débutants trouveront plus commode et sûr d'employer une pâtée de qualité prête à l'emploi. A cette pâtée, on pourra ajouter, pour les espèces ayant be­soin d'une alimentation très complète, les nutriments nécessaires.

6 ‑ Pour les oiseaux exclusivement insecti­vores, on devra nécessairement ajouter, chaque jour, à la pâtée ordinaire, les insectes vivants.

7 ‑ Dans le choix des reproducteurs, il est absolument nécessaire d'écarter ceux qui ne sont pas en partait état de santé.

En outre, au sujet de l'accouplement con­sanguin, seuls les experts peuvent y avoir recours.

8 ‑ Un autre problème qui peut se présen­ter, c'est que les reproducteurs choisis se familiarisent entre eux. Si le couple a passé tout seul l'hiver dans la même cage, il n'existe pas de problème de « familiarisation »; au moment de commencer la couvaison il suffi­ra de suspendre le nid à sa place. Si, au contraire, les deux sujets ne sont unis qu'au moment de la reproduction, il peut arriver que l'un des deux (en général la femelle) ne désire pas son compagnon. Si les disputes ne cessent pas dans les deux jours, il faut séparer les deux oiseaux, et les réunir quelques jours après, pour une nouvelle tenta­tive. Si les batailles se répètent, il faut re­noncer à cet accouplement et en préparer un autre.

Pour réduire au minimum les possibilités de bataille entre les reproducteurs qui n'ont pas passé l'hiver ensemble, on peut recourir au système qui consiste à les mettre pour quelques temps, avant l'accouplement, dans la même cage, mais avec une séparation amovible, que l'on enlèvera dès que la fe­melle, le nid préparé, désire le mâle. Si l'on n'a pas de cage avec séparation, on peut mettre les deux sujets dans deux cages con­tiguës.

9 ‑ L'éleveur doit se rappeler que les que­relles entre femelle et mâle ont souvent pour origine le fait que la femelle n'est pas encore en bonne forme amoureuse et ne se sent pas prête à la reproduction ; s'il s'agit alors de patienter.

10 ‑ Un avertissement particulier aux éle­veurs de Perruches ondulées. Les débutants sont souvent déçus en n'obtenant pas la re­production d'un couple, parce qu'ils ne sa­vent pas que les Ondulées en captivité ne nidifient presque jamais, s'ils ne voient pas près d'eux d'autres cages contenant leurs congénères. En vue de la reproduction, il faut pourtant avoir à sa disposition plusieurs couples logés dans une seule volière ou dans des cages séparées, mais placées de façon que les oiseaux puissent se voir réciproque­ment.



Zosterops des Indes