Almost Alice – Various Artists

Almost Alice – Various Artists
sortie prévue le 2 mars 2010 chez Disney Records

A l’occasion de la sortie prochaine du nouveau film de Tim Burton, Alice au Pays des Merveilles (le 24 mars en France), en parallèle de la bande sonore originale du film composée par Danny Elfman, Disney Records nous propose également une compilation dans laquelle on retrouve 16 artistes interprétant des morceaux inspirés du fameux conte de Lewis Caroll. Il y en a pour tous les goûts : entre les juvéniles Tokio Hotel ou Metro Station, la star Avril Lavigne, le rock gras de Wolfmother, le pop rock de Franz Ferdinand ou encore l’idole des tous les gothiques de la planète : Robert Smith. D’ailleurs, seul le leader de The Cure reprend pour l’occasion un titre qui figurait dans la bande originale du dessin animé Disney de 1951. On pourrait croire à un album gadget au sein de l’énorme campagne marketing qui risque de nous envahir ces prochaines semaines (soyez sûrs que du Alice on va en bouffer jusqu’à la nausée!) et pourtant il n’en est rien. Almost Alice est véritablement un bel exercice avec ses belles surprises, ceux qui confirment dans le « sans-plus adolescent », des petits plaisirs jouissifs et quelques révélations. Pas la peine de s’étendre sur Tokio Hotel, ou encore le groupe du frère ainé d’Hannah Montana (Metro Station pour ceux qui ne vivent pas avec des pré-ados) voire Kerli (une estonienne dont la blondeur égale la fadeur).  Effectivement,  pas de quoi tomber à la renverse avec ces trois titres mais cela ravira sans doute le public de base des chaines Disney. Heureusement, on trouve dans la compilation quelques morceaux assez poppy  : notamment celui des sympathiques 3OH!3 qui pour l’occasion se sont acoquinés avec une certaine Melle Hitch, qui a beau se prénommer Neon,  ne brille pas par l’originalité de son interprétation. Les bonnes surprises viennent d’abord du morceau d’ouverture d’Avril Lavigne « Alice (Underground) » : un bon morceau de rock gothique qu’on croirait presque sorti de la BO de The Crow puis surtout de la reprise proposée par Robert Smith. Autant dire qu’à l’annonce de la nouvelle  on s’attendait au pire, parce que Robert sait faire dans le désastreux quand il s’attaque à des morceaux d’anthologie (mais pourquoi donc à ces mots tout le monde se remémore « Love Will Tear Us Appart »?!). Étonnamment son « Very Good Advice » n’a rien de mièvre : on retrouve là un Robert Smith facétieux jouant presque les crooners (mais lui au moins sait le faire sans le ridicule d’un Morrissey). [Fermons là, la parenthèse]. Le morceau est magique avec des arrangements quasi psychédéliques, son chant juvénile. Cela aurait été tellement dommage de ne pas profiter d’une telle pépite. Pour les morceaux qui ne déçoivent absolument pas, les rockeurs arrivent en force. Entre les guitares musclées de Wolfmother et les mélodies adorablement chantées par Alex Kapranos de Franz Ferdinand, c’est bien simple : on se régale. Ensuite, me concernant en tout cas, ce sera tout un lot de belles découvertes : une sympathique chanson pop rock pour Motion City Soundtrack, une interprétation plus sombre et enlevée chez Mark Hoppus, un Plain White T’s entrainant qui déménage, un  Owl City ultra dansant et carrément entêtant et un Shinedown qui nous interprète un « Her Name Is Alice »  magnifique et intense. Encore quelques autres surprises vous attendent…  Allez je n’y tiens plus et je vous lâche là encore l’affaire : à tout ceci s’ajoute un The All American Rejects au final époustouflant et un All Time Low au bon  goût métallique. Almost Alice est une initiative qui devrait ravir bon nombre d’auditeurs aux goûts divers et variés.

En écoute (les valeurs sûres hein):