Aujourd'hui, tout le monde s'accorde sur les faiblesses de la gestion annuelle pour différentes raisons. La première est que la gestion annuelle rend impossible toute grande réforme structurelle, d'autant plus que, dans la réalité, le pilotage des crédits serait plutôt infra-annuelle. Par ailleurs, l'annualité oblige à consacrer beaucoup de temps à la gestion et donc trop peu de temps à l'analyse de la dépense.
La pluriannualité s'inscrit dans le prolongement de la LOLF, nous l'avons d'ailleurs rappelé dans notre dernier rapport commun avec Didier Migaud. Il s'agira de donner plus de visibilité aux réformes et donc aux gestionnaires. Pour les politiques, c'est aussi l'engagement de dire ce que l'on va faire (cela rendra plus facile également de faire ce que l'on a dit !).
Enfin, sachons reconnaître les points forts retenus des exemples étrangers. La pluriannualité en est un. Cela fonctionne de façon très efficace ailleurs, alors pourquoi pas chez nous ?
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